En-tête du e-Bulletin de l'UIP No.25, le 22 décembre 2010   

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LES DROITS DES MINORITES ET DES PEUPLES
AUTOCHTONES RECUEILLENT UN SOUTIEN POLITIQUE
DE PLUS EN PLUS LARGE

« Nous appelons à un véritable changement. Nous ne pouvons nous résigner à ce que les membres des minorités et des peuples autochtones soient les personnes les plus vulnérables de nos sociétés et à ce qu'ils demeurent exclus de la prise des décisions qui affectent leur vie et l'avenir de nos pays. »

Conférence de Chiapas
C'est ainsi que commence la Déclaration du Chiapas, adoptée par consensus par les participants à la Conférence parlementaire internationale sur les parlements, les minorités et les peuples autochtones (Chiapas - Mexique -, 31 octobre - 3 novembre 2010). Ce texte est le résultat de trois jours de débats intensifs qui ont mis en lumière les principales difficultés empêchant les minorités et les peuples autochtones de participer réellement à la vie politique.

Les participants y appellent instamment les parlements à adopter un programme d'action pour faire du droit des minorités et des peuples autochtones à une égale participation et à la non-discrimination une réalité. Ils proposent notamment aux parlements d'exiger de leurs gouvernements respectifs qu'ils accompagnent tous les projets législatifs et le budget national d'une évaluation de leur incidence pour les minorités et les peuples autochtones.

Les participants ont relevé qu'il était difficile d'obtenir des données exactes sur l'état de la représentation des minorités et des peuples autochtones au Parlement. La discrimination à l'égard des femmes est particulièrement difficile à mesurer avec les données actuelles. La Déclaration du Chiapas appelle l'UIP à initier des démarches visant à recueillir des données de meilleure qualité. Il y est également demandé à l'UIP de suivre la mise en œuvre de la Déclaration et d'organiser une réunion de suivi dans deux ans pour examiner les progrès accomplis et définir des objectifs pour l'action future.

Au cours de la semaine qui a suivi la conférence parlementaire, le Canada a adopté la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Le Canada était en effet l'un des quatre pays, avec l'Australie, les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande, à avoir voté contre cette déclaration, lors de son adoption par l'Assemblée générale des Nations Unies, en septembre 2007, l'Australie et la Nouvelle-Zélande ayant toutefois revu leur position par la suite.

La dynamique politique a continué à s'intensifier avec la décision, le 12 novembre, de la Troisième Commission de l'Assemblée générale des Nations Unies, d'organiser en 2014 une Conférence mondiale sur les peuples autochtones. Toujours en novembre, un projet de loi visant à reconnaître et à protéger les droits des communautés autochtones marginalisées a été déposé au Parlement de la République du Congo.

Il faut une action des parlements pour donner corps aux engagements internationaux. La Déclaration du Chiapas établit certains des principes directeurs à l'intention des parlements en la matière. Un guide parlementaire à paraître en 2011, sous l'égide de l'UIP et de l'ONU, donnera un appui supplémentaire aux parlementaires désireux d'encourager une action dans leurs pays respectifs.

On trouvera plus ample information sur la Conférence du Chiapas, qui s'inscrivait dans un projet conjoint PNUD-UIP sur le thème 'Pour des parlements inclusifs : Représentation des minorités et des peuples autochtones au Parlement', sur le blog de la Conférence.

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