En-tête du e-Bulletin de l'UIP No.8, le 18 juillet 2007   

eBULLETIN --> NUMERO 8 --> ARTICLE 6   

DES PARLEMENTAIRES D'ASIE DU SUD SE REUNISSENT
POUR DEFENDRE LES DROITS DES ENFANTS
QUI ONT AFFAIRE A LA JUSTICE

En tant que parties à la Convention sur les droits de l'enfant et à d'autres instruments internationaux, les Etats sont tenus de veiller à ce que les droits des enfants qui ont affaire à la justice soient respectés. Pourtant, malgré leurs engagements et obligations, les enfants continuent de faire l'objet d'arrestations arbitraires, de mauvais traitements et même d'actes de torture dans les maisons d'arrêt. Bien trop souvent, des enfants sont incarcérés pour des délits mineurs, sans violence, voire sans avoir commis le moindre délit. En outre, il n'y a pas de systèmes distincts qui tiennent compte des besoins spécifiques des enfants en matière de justice et rares sont les données précises concernant le nombre d'enfants incarcérés.

Des enfants au Pakistan
C'est pour remédier à ces carences que des parlementaires de sept pays d'Asie du Sud (Afghanistan, Bangladesh, Inde, Maldives, Népal, Pakistan et Sri Lanka) ont participé du 27 au 29 juin 2007 à un séminaire régional consacré à la protection des enfants et à la justice pour mineurs. Cette manifestation a été accueillie par le Sénat du Pakistan en collaboration avec l'Union interparlementaire (UIP) et l'UNICEF. Quelque 60 délégués ont pris part à des échanges nourris sur le rôle des parlements pour garantir le respect des droits des enfants pris dans l'appareil judiciaire.

Les débats ont permis de mettre en évidence la nécessité d'instaurer une justice pour mineurs, fondée sur des droits et propice à la réinsertion. Les participants ont formulé une série de recommandations et d'engagements. Un guide parlementaire régional a en outre été lancé à cette occasion afin d'aider les parlementaires dans leurs travaux.

Pour clore la réunion, les parlementaires ont visité un centre ouvert qui accueille les enfants-chiffonniers dans les villes jumelles de Rawalpindi et d'Islamabad. Cette visite avait été organisée à l'initiative du Programme IPEC de l'OIT. Sur les 1 330 enfants que ces centres ont accueillis à ce jour, 159 ont pu être placés dans des écoles publiques. Les centres ouverts reçoivent des enfants du district de Rawalpindi qui vivent de la récupération de déchets et de jeunes chiffonniers qui ne font littéralement que "passer" durant la matinée ou l'après-midi. Ils sont implantés à proximité des décharges sur lesquelles ces enfants travaillent.

Ils leur offrent principalement une éducation non-formelle, ils leur enseignent les travaux manuels, leur apprennent à lire, à écrire et à compter, leur donnent des bases pour se débrouiller dans la vie courante, ainsi que des notions élémentaires en ce qui concerne les crimes sexuels, la santé, l'hygiène et les services de santé et les informent sur les groupes et activités qui leur sont ouverts. Ces centres ont beaucoup intéressé les parlementaires d'Asie du Sud qui y voient une manière constructive d'aider les enfants sans les séparer de leur famille.

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