L’importance de l’engagement des élus après un conflit
A l’instar de M. Luis Moreno Ocampo,
procureur de la Cour pénale internationale, nombreux sont ceux qui souhaitent
voir les élus des peuples s’engager davantage dans différents dossiers et
notamment pour soutenir le Statut de Rome, «qui a un impact préventif immense,
puisque les législateurs du monde entier débattent de l’insertion de thèmes
nationaux dans les conventions internationales, concernant les crimes contre
l’humanité, les crimes de guerre et le génocide », a expliqué le procureur
Moreno Ocampo, en intervenant lors d’un débat organisé dans le cadre de la
dernière Assemblée de l’UIP qui s’est tenue à Genève, en octobre.
Les élus des peuples sont également
sollicités dans le domaine du contrôle démocratique des forces armées, notamment
depuis le lancement, à la Conférence de l’UIP à Santiago du Chili, d’un Guide
sur le contrôle parlementaire du secteur de la sécurité, à l’exemple de la
Bosnie-Herzégovine, où des parlementaires se sont réunis à l’occasion d’un
atelier qui s’est tenu à Sarajevo, du 17 au 19 septembre. Les exposés ont porté
notamment sur l’action des forces de sécurité dans des circonstances spéciales
telles que l’état d’urgence et ont traité du contrôle des ressources humaines,
matérielles et financières, des réalisations et des obstacles, et de la question
de la réforme de la défense. Fait à noter, l’atelier a réuni des parlementaires
de la Fédération de la Bosnie-Herzégovine et de la Républika Srpska - les deux
entités du pays – et du parlement national. De plus, des représentants de
l’Exécutif compétents en matière de sécurité y ont participé, ainsi que des
officiers supérieurs de l’armée. Un atelier du même genre, s’est tenu à Skopje (ex-République
yougoslave de Macédoine) du 23 au 24 octobre pour promouvoir la version
macédonienne du Guide, publié conjointement par l’UIP et DCAF (abréviation
anglophone du Centre pour le contrôle démocratique des forces armées-Genève).
Que se soit pour tenter de prévenir
la guerre ou pour favoriser la réconciliation après un conflit, les législateurs
prouvent qu’en s’engageant politiquement, ils peuvent contribuer à renouer un
dialogue souvent difficile entre les communautés qui ont été divisées par la
haine. L’un des thèmes à l’ordre du jour de la 110ème Assemblée
inter-parlementaire qui aura lieu à Mexico du 18 au 23 avril 2004, sera la
réconciliation internationale et l’aide à la reconstruction après un conflit.
L.B.
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