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MOZAMBIQUE
Assembleia da Republica (Assemblée de la République)
DERNIÈRES ÉLECTIONS

Comparer les données du module Dernières élections des chambres parlementaires

Un historique des élections antérieures pour cette chambre peut être trouvé sur une page séparée

Nom du parlement (générique / traduit) Assembleia da Republica / Assemblée de la République
Structure du parlement Monocaméral
CONTEXTE
Dernières élections / renouvellement (de/à) 28 octobre 2009
But des élections Les élections anticipées se sont tenues pour tous les sièges de l'Assemblée de la République. Les précédentes élections avaient eu lieu en décembre 2009.
Le 20 avril 2009, le Président Armando Guebuza a pris un décret fixant au 28 octobre la date des élections législatives et présidentielles, les quatrièmes depuis la fin de la guerre civile, en 1992.

Le Front pour la libération du Mozambique (FRELIMO) dirigeait le pays depuis que celui-ci était devenu indépendant du Portugal, en 1975. Il a remporté toutes les élections pluralistes - législatives et présidentielles - depuis 1994. Aux élections de 2004, le FRELIMO a remporté 160 des 250 sièges que compte le Parlement. La Résistance nationale mozambicaine (RENAMO), ancien groupe insurgé que le gouvernement du FRELIMO avait combattu durant les 15 années de guerre civile, en avait obtenu 90. Au scrutin présidentiel, M. Guebuza, riche homme d'affaires soutenu par le Président sortant Joachim Chisano l'avait emporté sur le leader de longue date de la RENAMO, Afonso Dhlakama.

Avant les élections de 2009, la RENAMO était, semble-t-il, en perte de vitesse en raison de dissensions internes. En mars 2009, ses dissidents avaient formé le Mouvement démocratique du Mozambique (MDM), derrière M. Daviz Simango, maire de la deuxième ville du pays, Beira, dont ils soutenaient la candidature à la présidence de la République. Daviz Simango est le fils d'un ancien vice-président du FRELIMO, M. Uria Simango, assassiné à la fin des années 70.

Cette fois encore, le FRELIMO et la RENAMO ont respectivement soutenu les candidatures de MM. Guebuza et Dhlakama, à la présidentielle. M. Dhlakama, qui se présentait à la fonction suprême pour la quatrième fois, avait déclaré qu'il ne se représenterait pas s'il n'était pas élu en 2009.

En juin, M. Simango avait survécu à ce qui semblait être une tentative d'assassinat que la police imputait aux gardes du corps de M. Dhlakama, accusations dont l'intéressé et son parti se défendaient. Quoi qu'il en soit, le MDM et la RENAMO ont multiplié les accusations depuis lors.

Près de 30 partis voulaient présenter des candidats aux législatives mais la Commission nationale des élections (CNE) n'a accepté d'enregistrer que 17 partis et deux coalitions, estimant qu'il y avait eu des irrégularités dans la procédure d'enregistrement. La commission électorale avait également refusé la candidature de nombreux membres du MDM pour des raisons analogues. Le dirigeant du MDM, M. Simango, soutenait que les documents de désignation des candidats de son parti rejetés par la Commission avaient été dûment validés par ladite Commission et qu'il ne pouvait donc y avoir d'irrégularités. La CNE n'est cependant pas revenue sur sa décision. Aussi le MDM n'a-t-il présenté des candidats que dans quatre des 11 circonscriptions plurinominales, tandis que le FRELIMO et la RENAMO étaient présents dans toutes les circonscriptions.

Le FRELIMO, la RENAMO et le MDM ont tous fait campagne sur le même thème : développement de l'investissement étranger et de l'économie rurale et lutte contre la corruption. Ils ont présenté des programmes de longueur variable : tout juste 350 mots pour la RENAMO, un journal de 24 pages pour le MDM et un petit livre pour le FRELIMO.

Le Président Guebuza promettait de renforcer l'unité nationale et de consolider la paix. Le FRELIMO mettait en avant les résultats qu'il avait obtenus en matière de lutte contre la pauvreté ainsi que les 7 millions de meticais (soit environ 263 000 dollars E.U.) qu'il avait investis dans le Budget d'investissement dans les initiatives locales (OIIL), pour accroître la production alimentaire. D'après le Front de libération, cette initiative avait permis de créer 12 000 emplois depuis son adoption en 2006. Le FRELIMO comptait par ailleurs améliorer les perspectives de formation, d'emploi et de logement, en particulier pour les jeunes et les anciens combattants.

La RENAMO promettait d'amener la paix et la stabilité, de renforcer la démocratie, ainsi que le développement et la liberté d'expression et d'opinion. Elle voulait aussi combattre la famine. Enfin, elle accusait le FRELIMO de fraude électorale, ce dont le FRELIMO se défendait.

Le leader du MDM qualifiait le gouvernement FRELIMO de " régime fasciste " et lui reprochait de " protéger son empire économique " au prix de la pauvreté de nombre de citoyens. Le MDM promettait de se concentrer sur l'emploi et les débouchés pour les jeunes.

En tout, 44,44 % des 9,8 millions d'électeurs inscrits ont voté, ce qui représente une amélioration par rapport à 2004, où ils n'avaient été que 36 % à voter.

Le Commonwealth et l'Union européenne (UE) ont observé les élections. Ils ont félicité le pays pour la bonne organisation du scrutin qui s'est déroulé dans le calme. Les observateurs de l'UE ont ajouté que la liberté d'expression avait été respectée durant la campagne. Ils ont néanmoins critiqué la complexité du cadre juridique régissant les élections, à l'origine du rejet de certaines listes présentées par les partis. Les observateurs du Commonwealth ont quant à eux reproché à la Commission nationale des élections son manque de transparence.

Les résultats définitifs sont les suivants : 191 sièges pour le FRELIMO, contre 160 en 2004, 51 pour la RENAMO, soit 39 de moins qu'en 2004, et huit pour le MDM. Mr. Guebuza a été réélu à la Présidence de la République.

Le 28 décembre, le Conseil constitutionnel a rejeté les allégations de fraude massive de la RENAMO et validé le résultat du scrutin.

La nouvelle Assemblée de la République a tenu sa première séance le 12 janvier 2010 et élu Mme Verónica Nataniel Macamo Dlovo (FRELIMO) à sa présidence, faisant ainsi d’elle la première femme à occuper cette fonction au Mozambique. Seuls 16 des 51 élus de la RENAMO ont prêté serment à la première séance. Les parlementaires ne prenant pas leur siège dans les trente jours qui suivent la première session perdent automatiquement leur mandat parlementaire.

Le 14 janvier, M. Guebuza a entamé son second mandat.
RESULTATS DES ELECTIONS
Tours de votes
Tour no 128 octobre 2009
Nombre d'électeurs inscrits
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Suffrages valables
9'871'949
4'387'250 (44.44%)
493'392
3'893'858
Notes
Répartition des votes
Tour no 1
Parti / Formation politique Candidats Votes %
Front de libération du Mozambique (FRELIMO) 2'907'335 74.66
Résistance nationale du Mozambique (RENAMO) 688'782 17.68
Mouvement démocratique du Mozambique (MDM) 152'836 3.93
Répartition des sièges
Tour no 1
Parti / Formation politique Total
Front de libération du Mozambique (FRELIMO) 191
Résistance nationale du Mozambique (RENAMO) 51
Mouvement démocratique du Mozambique (MDM) 8
Répartition des sièges entre hommes et femmes
Hommes
Femmes
Pourcentage de femmes
152
98
39.20%
Répartition des sièges selon l'âge
Répartition des sièges selon la profession
Commentaires
Sources:
- Assemblée de la République (29.01.2010)
- Mozambique News Agency (http://www.poptel.org.uk/mozambique-news/)

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