Communiqué de presse

Les parlements du monde s’engagent à coopérer dans la lutte contre le terrorisme


Lusaka/Genève, le 23 mars 2016

Après avoir vivement condamné les attentats de Bruxelles, véritable attaque contre la démocratie et les valeurs humaines fondamentales, l’Union interparlementaire (UIP) appelle aujourd’hui à agir sur plusieurs fronts pour endiguer la menace croissante que fait peser le terrorisme sur le monde.

Dans une résolution sur la paix et la sécurité internationale adoptée à l’issue de la 134ème Assemblée tenue à Lusaka (Zambie), les Membres de l’UIP ont proposé d’adopter une démarche multidimensionnelle pour démanteler les réseaux terroristes, lutter contre la haine et contrer la propagande terroriste.

La résolution souligne l'« absolue nécessité » de renforcer la coopération internationale en matière de lutte contre le terrorisme. Parmi la trentaine de mesures préconisées, la résolution exhorte les parlements à légiférer pour lutter contre les sites web qui font l’apologie du terrorisme et d’ériger en infraction pénale certains actes comme le fait de se rendre à l’étranger pour y commettre un acte de terrorisme, le recrutement et la formation de terroristes ou le financement du terrorisme.

Les Membres de l’UIP ont également appelé à agir pour éradiquer le risque extrémiste qui prend racine dans nos sociétés en luttant contre la pauvreté, la discrimination et le chômage, tout en favorisant le dialogue, l’éducation et l’autonomisation des jeunes.

Dans une déclaration prononcée en réaction aux attentats de Bruxelles, le Président de l’UIP, Saber Chowdhury, a indiqué que l’Organisation fera tout ce qui est en ses moyens pour associer tous les groupes aux processus sociaux et politiques. Les Membres s’efforceront de rendre le parlement plus représentatif et d’en faire un lieu et un mécanisme permettant de résoudre les différends politiques par le débat et la négociation.

Soulignant la pertinence et l’actualité tragique de la résolution sur le terrorisme, il a appelé l’ensemble des Membres à garantir le suivi des engagements pris à l’Assemblée.

Il s’agit notamment de rajeunir la démocratie et de rétablir la confiance des citoyens dans les institutions et les responsables politiques, dont l’image est ternie par le décalage croissant avec les citoyens, le manque de transparence et la corruption.

Dans un document décrivant la façon dont les parlements et les parlementaires pourraient contribuer à rajeunir la démocratie et à faire entendre la voix de la jeunesse mondiale dans les processus de décision politique, les Membres de l’UIP ont souligné que les réponses à la montée des extrémismes doivent être fondées sur un renforcement de la démocratie et non sur son affaiblissement. Offrir aux jeunes des opportunités et des perspectives d’avenir permet de lutter efficacement contre le radicalisme.

« Il est temps d’agir en faveur d’une renaissance démocratique », a déclaré M. Chowdhury. Les institutions politiques sont restées trop souvent fermées aux jeunes. Nos institutions ne se sont pas ajustées au monde en pleine mutation et de plus en plus interconnecté dans lequel ces jeunes sont nés ».

Le thème central de l’Assemblée, sur le rajeunissement de la démocratie, nous a été dicté par les statistiques qui soulignent le déclin du vote des jeunes à un moment où la jeunesse mondiale n’a jamais été aussi nombreuse.

Les Membres de l’UIP se sont engagés à adapter et à moderniser leurs parlements pour en faire des institutions ouvertes à tous et à même d’offrir un meilleur avenir aux jeunes. Entre autres solutions, il a été proposé d’établir des quotas pour accroître le nombre de jeunes au parlement, de recourir aux technologies modernes pour renforcer la participation et la transparence politiques et de développer l’éveil politique en incluant l’éducation civique dans les programmes scolaires.

Une résolution distincte et étoffée de l’UIP s’est penchée sur les menaces que représentent les conflits armés et le terrorisme pour le patrimoine culturel de l’humanité, notamment la destruction de sites historiques et le pillage d’œuvres d’art pour financer les opérations terroristes. La destruction tragique du site de Palmyre, l’une des plus importantes cités antiques du monde, constitue l’un des derniers exemples prouvant la nécessité de trouver des moyens efficaces de protéger le patrimoine culturel mondial. Conformément aux dispositions de la résolution, la destruction intentionnelle devrait être érigée en crime de guerre.

La résolution exhorte les Etats à devenir parties à la Convention de La Haye de 1954 et à ses protocoles, sur la protection des biens culturels en cas de conflit armé, et à toutes les autres conventions pertinentes des Nations Unies. Il a aussi été demandé aux parlements de prendre toutes les mesures qui sont en leur pouvoir, notamment de mettre en place le cadre législatif nécessaire pour poursuivre les auteurs.

Des mesures législatives visant à protéger le patrimoine culturel de l’impact du tourisme de masse, du changement climatique et de l’urbanisation ont également été identifiées.

L’Assemblée de l’UIP à Lusaka, organisée conjointement avec le Parlement zambien, a réuni près de 640 parlementaires de 126 pays, dont 79 Présidents et Vice-Présidents de parlement.


Davantage d’informations sont disponibles sur Twitter en suivant le hashtag #IPU134.

Les photos de l’Assemblée sont disponibles sur Flickr.


L’Union interparlementaire (UIP) est l'organisation mondiale des parlements nationaux. Elle œuvre à préserver la paix et elle impulse un changement démocratique positif par le dialogue politique et une action concrète.

Pour plus ample information, prière de contacter:
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UIP, Jean Milligan
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