Jetant un pont entre les engagements mondiaux et les réalités locales, l’UIP a participé à l’ouverture de la 73e Assemblée générale des Nations Unies la semaine passée afin d’associer les parlements et les parlementaires aux événements organisés par l’ONU. Les maladies non transmissibles (MNT), l’amélioration de la nutrition et l’accès des femmes et des enfants à la santé figuraient parmi les principaux thèmes à l’ordre du jour.
La Présidente de l’UIP, Gabriela Cuevas, a fait une déclaration politique à l’occasion de la Troisième Réunion de haut niveau sur les MNT. Cette réunion avait pour objectif de redynamiser l’action visant à réduire considérablement la prévalence de maladies comme le cancer, le diabète et les maladies du cœur, qui sont la cause de plus de 30 millions de décès par an. Mme Cuevas a souligné le rôle de l’UIP et des parlements pour forger la volonté politique nécessaire à la prévention de ce type de décès. "Les parlements contribuent pour beaucoup dans ce domaine en fixant des priorités au niveau national et en élaborant des législations visant à promouvoir des modes de vie sains et à s’attaquer aux facteurs de risque des MNT. Grâce à leurs prérogatives budgétaires, les parlements peuvent veiller à ce que des ressources adéquates et durables soient allouées aux plans et stratégies mis en place dans le domaine des MNT" a-t-elle relevé.
"Les parlements doivent faire de la nutrition une priorité politique" a déclaré Martin Chungong, Secrétaire général de l’UIP et membre du Groupe de direction du mouvement Renforcer la nutrition (Scaling up Nutrition SUN), dont l’objectif est d’éliminer la malnutrition dans le monde. Lors de la réunion de ce mouvement, il a souligné l’importance d’intégrer une perspective de genre dans toutes les activités organisées par l’UIP en rapport avec la nutrition et de sensibiliser les parlementaires à la nécessité de surmonter les obstacles à l’égalité des sexes pour améliorer la nutrition au niveau mondial. Depuis que le Secrétaire général fait partie du Groupe de direction de ce mouvement, l’UIP a mobilisé 32 parlements pour une action dans ce domaine.
Par ailleurs, l’UIP a participé au lancement du troisième rapport annuel du Groupe indépendant de responsabilisation du mouvement mondial Chaque femme, chaque enfant (Every Woman, Every Child EWEC), qui mobilise des soutiens pour relever les défis auxquels les femmes et les enfants doivent faire face dans le domaine de la santé. Le rapport, intitulé Secteur privé: qui est responsable ?, appelle les gouvernements du monde entier à renforcer les réglementations des entreprises privées impliquées dans la prestation de services de santé, dans l’industrie pharmaceutique et dans l’industrie agroalimentaire, afin de protéger le droit à la santé des femmes, des enfants et des adolescents.
"Les parlementaires sont mieux placés que quiconque pour créer un cadre régulateur qui définit clairement les rôles et les responsabilités des acteurs du secteur privé", a souligné Martin Chungong à cette occasion. "Les parlementaires peuvent contribuer à éliminer les obstacles entravant l’accès universel aux services, à établir des normes contraignantes pour les entreprises et à instituer des mesures d’encouragement pour inciter le secteur privé à jouer un rôle utile en faveur de la santé des personnes les plus vulnérables."
Sur invitation du Secrétaire général de l’ONU, la Présidente de l’UIP a récemment intégré le Groupe de pilotage de haut niveau du mouvement EWEC, lequel s’est réuni en marge de l’Assemblée générale. Elle a également pris part à la réunion annuelle pour la responsabilisation du Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant (PMNCH). L’UIP et le PMNCH renforceront ensemble l’assistance technique que l’UIP accorde déjà aux parlements pour les aider à promulguer des lois promouvant la santé maternelle et infantile et à faire connaître cette thématique.
Le réseau des Défenseurs internationaux de l’égalité des sexes a également lancé un nouveau produit lors d’une réunion en marge de la 73e Assemblée générale des Nations Unies, à savoir son Outil pour des assemblées sensibles au genre. Cet outil vise à aider les personnes et entités désirant créer un environnement plus inclusif et exempt de harcèlement lors de leurs assemblées. Il promeut l’équilibre homme-femme dans les délégations ainsi que la participation effective des femmes aux délibérations tout en mettant en avant le thème de l’égalité des sexes dans les débats et leurs résultats.
En sa qualité de Défenseur de l'égalité des sexes, Martin Chungong a déclaré : "En tant qu’organisation mondiale rassemblant des parlementaires et du personnel parlementaire, l’UIP veille en permanence à ce que l’égalité des sexes soit un principe intégré dans nos Assemblées. Nous enregistrons et communiquons la composition hommes-femmes de toutes les réunions-débat que nous organisons aux niveaux régional et international, et nous veillons à ce qu’au moins 30 pour cent des participants à nos Assemblées soient des femmes. Le nouvel outil du réseau des Défenseurs internationaux de l’égalité des sexes regorge de conseils pratiques qui aideront l’UIP et d’autres organisations à mieux réaliser l’égalité des sexes."
