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Germano Nati fait partie d'un groupe de 11 parlementaires érythréens arrêtés pour avoir émis des critiques contre le Président de la République, Issayas Afeworki. Il est détenu au secret depuis 2001 et n'a jamais été jugé.

Militant pour la liberté, Germano Nati, était considéré comme un ardent défenseur des Kunama, une minorité ethnique vivant dans la partie occidentale de l'Erythrée. Il rejoint les rangs du Front de libération du peuple érythréen (EPLF) en 1977, en pleine guerre d'indépendance contre l'Ethiopie.

M. Nati est devenu une figure emblématique après l'indépendance de l'Erythrée, en 1993. Non seulement membre de l'Assemblée nationale et du Comité exécutif du parti au pouvoir, le PFDJ, il était administrateur de la province du Gash-Setit et responsable des affaires sociales dans la région méridionale de la mer Rouge.

En 2001, lui-même et d'autres personnalités ont signé une lettre ouverte dans laquelle ils demandaient des réformes démocratiques, à la suite de quoi M. Nati et 10 de ses collègues parlementaires ont été arrêtés.

Jamais inculpé ni jugé, M. Nati serait mort d'une infection intestinale en mars 2008, après six années de détention.