Skip to main content
Cas d’atteinte aux droits de l’homme des parlementaires

Luis Carlos Galán Sarmiento, Colombie

Luis Carlos Galán Sarmiento était en tête des sondages de l’élection 
présidentielle lorsqu’il a été assassiné. Photo reproduite avec 
l’autorisation de la famille Galán

Luis Carlos Galán Sarmiento était en tête des sondages de l’élection présidentielle lorsqu’il a été assassiné. Photo reproduite avec l’autorisation de la famille Galán

Le sénateur colombien et candidat à la présidence de la République Luis Carlos Galán Sarmiento a été tué en 1989 lors d'un rassemblement politique. Son meurtre aurait été commandité par le parrain de la drogue Pablo Escobar et orchestré par des membres haut placés des forces de sécurité.

Luis Carlos Galán Sarmiento avait fait de la lutte contre les parrains de la drogue un élément phare de sa campagne à l'élection présidentielle de 1989.

S'il était élu, il s'était engagé à les faire extrader aux Etats-Unis. Il est à peu près sûr qu'on l'a tué pour l'empêcher d'être élu et de mettre son projet à exécution, car il jouissait semble-t-il d'une avance irrattrapable dans les sondages.

Ancien journaliste de 45 ans, M. Sarmiento était devenu sénateur du Parti du nouveau libéralisme. En août 1989, en dépit d'informations selon lesquelles sa vie était en danger, il s'est rendu à un rassemblement politique dans la ville de Soacha.

On lui a tiré dessus à plusieurs reprises alors qu'il s'apprêtait à prendre la parole devant une foule de près de 10 000 personnes massées sur la place principale de la ville. D'autres personnes ont été blessées par les tirs.

La Cour suprême a par la suite estimé que l'ancien ministre de la Justice, Alberto Santofimio, avait incité le baron de la drogue Pablo Escobar, à le faire tuer. Pablo Escobar a lui-même été tué en 1993 dans une fusillade à Medellín. Alberto Santofimio a été conduit devant les tribunaux, mais il continue à clamer qu'il n'est qu'un bouc émissaire.

Un procès a par ailleurs été ouvert en 2014 contre l'ancien général Miguel Alfredo Maza Márquez, pour son implication présumée dans ce meurtre. Des recherches sont en cours quant à l'implication éventuelle d'autres représentants de l'Etat et le Parquet a qualifié ce meurtre de crime contre l'humanité.

L'UIP a enjoint aux autorités colombiennes de ne négliger aucune piste pour faire la lumière sur la responsabilité de l'Etat dans ce meurtre.

L'année qui a suivi la mort de Luis Carlos Galán Sarmiento, deux autres candidats à la présidence, Carlos Pizarro Leongómez et Bernardo Jaramillo Ossa, ont eux aussi été tués.

 

Bernardo Jaramillo Ossa, were also murdered.