Le Royaume du Bhoutan est l'un des pays les plus vulnérables aux changements climatiques. Ce pays montagneux enclavé possède un écosystème fragile avec environ 2 700 glaciers qui ont commencé à fondre, provoquant des inondations et des glissements de terrain.
Le pays souffre de sécheresses extrêmes et prolongées qui augmentent le risque de perte de biodiversité et d'incendies de forêt. Les changements climatiques ont également un impact considérable sur les terres et les produits agricoles dans un pays où l'agriculture est le principal moyen de subsistance de quelque 80 % de la population.
Toutefois, le Bhoutan prend des mesures, le Parlement jouant un rôle de premier plan dans les efforts d'adaptation aux changements climatiques.
La constitution du Bhoutan comporte un article spécifique sur l'environnement, qui stipule que "chaque Bhoutanais est dépositaire des ressources naturelles et de l'environnement du Royaume pour le bien des générations présentes et futures et qu'il est du devoir fondamental de chaque citoyen de contribuer à la protection de l'environnement naturel, à la conservation de la riche biodiversité du Bhoutan et à la prévention de toutes les formes de dégradation écologique, y compris la pollution sonore, visuelle et physique, par l'adoption et le soutien de pratiques et de politiques respectueuses de l'environnement".
La Constitution stipule également qu'au moins 60 % de la superficie totale du Bhoutan doit être couverte de forêts et charge le Parlement de promulguer des lois à cet effet. Le Parlement a donc adopté un certain nombre de lois visant à protéger, préserver et conserver l'environnement, selon la base de données Climate change laws of the world, compilée par l'Institut de recherche Grantham de la London School of Economics, avec lequel l'UIP est partenaire.
Compte tenu de l'importance des changements climatiques, le Parlement du Bhoutan dispose d'une commission permanente de l'environnement et des changements climatiques qui examine les lois existantes et en recommande de nouvelles.
Le Parlement lui-même, le Chi Tshog, prend également des mesures pour devenir plus écologique. Il a cessé d'utiliser des bouteilles d'eau en plastique et vise à se passer de papier. Le règlement intérieur du Parlement a été modifié en 2021 pour autoriser les appareils électroniques liés aux affaires parlementaires à l'intérieur du bâtiment. Tous les documents qui doivent être présentés aux Chambres sont désormais partagés numériquement.
Tous les deuxièmes jours du mois, le Parlement observe également une "heure zéro déchet" au cours de laquelle tous ceux qui travaillent dans le bâtiment, parlementaires et personnel, nettoient et recyclent tout déchet.
