En-tête du e-Bulletin de l'UIP No.12, le 5 juin 2008   

eBULLETIN --> NUMERO 12 --> ARTICLE 4   

LES ELECTIONS AU ZIMBABWE,
SOURCE DE VIVE PREOCCUPATION
POUR L’ASSEMBLEE DE L’UIP REUNIE AU CAP

Les délégués réunis au Cap à l’occasion de la 118ème Assemblée de l’UIP ont été affligés par le drame qui se déroulait suite aux élections tenues dans le Zimbabwe voisin. Dès le début de ses travaux, l’Assemblée a décidé de publier une déclaration à l’initiative de sa présidente, Mme Baleka Mbete, Présidente de l’Assemblée nationale d’Afrique du Sud. Ce texte a été rédigé minutieusement par un groupe présidé par l’Afrique du Sud, avec la participation de représentants des parlements du Botswana, de l’Egypte, de la Nouvelle-Zélande, du Royaume-Uni et de l’Uruguay. L’Assemblée a ensuite approuvé la déclaration par acclamation le jour de la clôture.

Manifestation lors de l'Assemblée de l'UIP au Cap
Les délégués s’y disent profondément préoccupés de ce que près de trois semaines après les élections tenues au Zimbabwe, les résultats du scrutin n’ont toujours pas été publiés dans leur totalité. Ils demandent leur publication immédiate, estimant que le peuple du Zimbabwe a le droit de décider de son avenir au moyen d’élections libres et régulières, comme le proclament les normes universelles, tout autant que les Principes et directives régissant les élections démocratiques élaborés par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

Les parlementaires présents à l’Assemblée de l’UIP se sont dits solidaires des efforts déployés par les chefs d’Etat des pays de la SADC pour sortir de l’impasse électorale au Zimbabwe, ajoutant que si de nouvelles élections devaient être organisées, des organisations interparlementaires continentales et régionales telles que le Parlement panafricain et le Forum parlementaire de la SADC, de même que l’Institut électoral d’Afrique australe (EISA), devraient être invités en qualité d’observateurs et que toutes les missions d’observateurs devraient avoir librement accès au processus électoral dans son intégralité.

Ils ont en outre engagé les autorités du Zimbabwe à lever immédiatement toutes les restrictions à la liberté de réunion et d’expression et ont fait valoir que le parlement devait être réuni dans les plus brefs délais, afin que le peuple zimbabwéen ne soit pas empêché de participer, comme il en a le droit, au gouvernement de son pays. Ils ont intimé les autorités à faire preuve de modération pour assurer le maintien de l’ordre. Enfin, ils ont enjoint tous les parlements, qui sont des institutions de démocratie et de contrôle, de continuer à user de leur influence jusqu’à ce que la question soit totalement résolue.

Durant l’Assemblée, le Comité des droits de l’homme des parlementaires de l’UIP a rendu compte de ses travaux au sujet de plusieurs plaintes de parlementaires zimbabwéens pour atteinte à leurs droits fondamentaux. Depuis plus de cinq ans, le Comité examine les cas de plusieurs parlementaires et anciens parlementaires, qui ont été la cible de violations de leurs droits fondamentaux en raison de leur appartenance au de Mouvement pour un changement démocratique (MDC), parti d’opposition, ou de leur participation à ses activités politiques. Les tentatives de meurtre et autres agressions commises contre ces parlementaires, de même que les mauvais traitements qui leur ont été infligés par des agents de police demeurent impunis. L’UIP a maintes fois demandé aux autorités d’identifier et de poursuivre les auteurs de ces actes. Comme le montre clairement la situation que traverse actuellement le Zimbabwe, l’impunité ne peut qu’encourager les criminels et conduire in fine à la désagrégation de la trame juridique constitutive de la société.

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