| Nom du parlement (générique / traduit) |
Majles Al-Ommah / Assemblée nationale |
| Structure du parlement |
Monocaméral |
| CONTEXTE |
| Dernières élections / renouvellement (de/à) |
16 mai 2009 |
| But des élections |
Renouvellement de l'ensemble de membres élus au scrutin direct suite de la dissolution anticipée de l'Assemblée nationale le 18 mars 2009. Les précédentes élections avaient eu lieu le 17 mai 2008. |
Le 18 mars 2009
l'Emir Cheikh Sabah al-Ahmad al-Jaber al-Sabah a dissous l'Assemblée nationale en raison d'un conflit entre le Parlement et l'Exécutif au sujet de la réaction de ce dernier face à la récente crise économique mondiale
ainsi que d'allégations mettant en cause le cabinet du Premier ministre dans une affaire de malversations financières. Le 14 avril
l'Emir a pris un décret annonçant la tenue d'élections anticipées pour le 17 mai
les troisièmes en moins de trois ans seulement un an après les dernières élections.
L'Assemblée nationale
premier parlement élu du Golfe
a été instituée en 1963. Depuis 2006
les femmes ont le droit de voter et de se présenter aux élections législatives. Cependant
aucune femme n'a été élue
ni en 2006
ni en 2008
bien que certaines aient terminé juste derrière les candidats élus.
Bien que les partis et groupes politiques soient toujours interdits
les " listes " politiques sont autorisées. En 2009
les candidats se sont présentés
comme auparavant
sans étiquette
mais nombre d'entre eux appartenaient à ces listes.
Quatre-vingt-dix pour cent des Koweïtiens sont musulmans (avec un tiers de chiites et deux tiers de sunnites). Lors des élections précédentes
tenues en mai 2008
les islamistes avaient fait de grandes avancées
avec un total de 26 sièges. Parmi leurs élus
10 étaient associés à l'Alliance islamique salafiste (ISA)
qui est opposée à la participation des femmes à la vie politique. Le Mouvement constitutionnel islamique (ICM)
plus connu sous le nom de " Hadas "
branche politique du mouvement des Frères musulmans
avait remporté trois sièges. Les libéraux
qui englobent notamment les membres de l'Alliance nationale démocratique (NDA)
émanation du Forum national démocratique
avaient remporté sept sièges. La NDA
ainsi que deux listes chiites - l'Alliance nationale islamique (NIA) et l'Alliance pour la justice et la paix (JPA) - sont favorables à la participation des femmes à la vie politique. Le Bloc Action populaire (une liste nationale)
dirigé par l'ancien Président de l'Assemblée nationale Ahmad al-Saadoun
avait remporté quatre sièges.
Début 2009
suite à la crise économique mondiale qui a fait plonger les prix du pétrole
les principales entreprises du pays ont demandé un plan de sortie de crise. Le 3 mars
le gouvernement a soumis un programme de relance de 1
5 million de dinars (soit 5
12 milliards de dollars E.-U.) à l'Assemblée nationale. Les parlementaires s'y sont opposés
estimant que ce plan ne protègerait pas les citoyens ordinaires de la crise.
En mars 2009
les membres de l'ICM ont demandé que le Premier ministre
le Cheikh Nasser Mohammad al-Ahmad al-Jaber al-Sabah
un neveu de l'Emir
réponde à des questions sur les décisions d'orientation politique et sur les allégations d'irrégularités financières au sein de son cabinet. Deux jours avant d'être entendu par le Parlement
le 16 mars
le Premier ministre a démissionné - pour la cinquième fois depuis 2006
date de sa première prise de fonctions. L'Emir lui a demandé d'assurer l'intérim jusqu'à ce qu'un nouveau gouvernement soit formé.
Les spéculations sont allées bon train quant à une éventuelle suspension de l'Assemblée nationale. Le 18 mars
l'Emir a annoncé qu'il allait dissoudre l'Assemblée
en promettant des élections dans un délai de deux mois. Il a dénoncé les " pratiques inappropriées " de la législature sortante qui avaient " anéanti " toute coopération entre le Législatif et l'Exécutif. Avec la dissolution de l'Assemblée nationale
l'Emir et le gouvernement intérimaire avaient les pleins pouvoirs législatifs. Le 26 mars
le gouvernement a approuvé le programme de relance.
En 2009
210 candidats
dont 16 femmes
étaient en lice pour les 50 sièges de l'Assemblée nationale à pourvoir au scrutin direct
contre 274 candidats et 28 femmes
en 2008. Les candidates ont bénéficié d'une importante couverture médiatique. Parmi elles
on peut citer Mme Maasouma Al-Moubarak
première femme ministre du pays
et Mme Aseel Al-Awadhi
enseignante à l'Université de Koweït.
Les candidates promettaient du changement et des réformes
avec pour objectif de faire sortir le pays de la crise. Certaines d'entre elles projetaient d'amender la loi sur la nationalité
de sorte que les enfants nés de mères koweïtiennes (et non plus seulement les enfants nés de pères koweïtiens) aient la nationalité koweïtienne. Certains candidats promettaient également de traiter les hommes et les femmes de manière égale en s'appuyant sur le fait que la Constitution ne faisait pas de différence entre les sexes. De son côté
le leader de l'ISA
Fuhayd al-Haylam
appelait les électeurs à boycotter les femmes
sous prétexte que le fait de voter pour une femme était un péché.
Les autres candidats s'intéressaient avant tout à l'économie et au développement et promettaient de lutter contre l'inflation
la hausse des prix et le chômage. Ils considéraient par ailleurs que pour sortir des crises économique et politique
il fallait que le Parlement et le pouvoir exécutif coopèrent.
Aucun incident majeur n'a été signalé durant la campagne. Toutefois
un ancien parlementaire
Daifallah Buramia
a été détenu
pendant une courte durée
avec deux autres candidats
suite à des discours prononcés en public dans lesquels il aurait critiqué la famille régnante.
Plus de 59 % des électeurs inscrits
près de 385 000
dont 175 679 hommes et 209 111 femmes
se sont rendus aux urnes.
Pour la première fois
quatre femmes ont été élues
dont Mmes Al-Moubarak et Al-Awadhi. Cette dernière a été élue avec le deuxième score (21 % des voix) de sa circonscription.
Au total
les résultats donnaient 11 sièges aux sunnites
contre 21 précédemment. L'ISA et l'ICM ont vu leur nombre de sièges ramené respectivement à deux sièges et un siège. Les chiites ont remporté neuf sièges
contre cinq auparavant
et les libéraux huit sièges contre sept. Les candidats de six groupements tribaux ont obtenu un total de 20 sièges. En tout
29 élus de la législature sortante ont conservé leur siège.
Le 31 mai
l'Assemblée nationale nouvellement élue a tenu sa première session et réélu M. Jassem M. Al-Kharafi à sa présidence.
Parallèlement
le 21 mai
l'Emir a une nouvelle fois nommé le Cheikh Nasser Mohammad al-Ahmad al-Jaber al-Sabah au poste de premier ministre. Celui-ci a constitué un gouvernement de 16 membres
dont une femme. Les membres du gouvernement siégeant de droit au Parlement
le nombre de femmes parlementaires a donc été porté à cinq. |
| RESULTATS DES ELECTIONS |
| Tours de votes |
| Tour no 1 | 16 mai 2009 |
Nombre d'électeurs inscrits
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Suffrages valables |
384'790
59%
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Notes
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| Répartition des votes |
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| Répartition des sièges |
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| Répartition des sièges entre hommes et femmes |
Hommes
Femmes
Pourcentage de femmes |
46
4
8.00%
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| Répartition des sièges selon l'âge |
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| Répartition des sièges selon la profession |
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| Commentaires |
| Source: http://www.kuna.net.kw/ |
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