L’année 2020 a changé la donne pour l’UIP. À partir du mois de mars, l’organisation a dû se réinventer totalement pour atténuer les effets de la pandémie sur ses activités. Malgré les mesures de confinement et les restrictions imposées sur les voyages internationaux, l’UIP a continué à fonctionner. Elle s’est rapidement adaptée au bouleversement mondial, a trouvé de nouveaux modes d’interaction avec ses Membres et a travaillé à sa transformation numérique, confirmant sa position de première plateforme mondiale de dialogue parlementaire.
Dès le premier confinement d’avril, l’UIP a lancé la campagne Les parlements en période de pandémie, qui a servi d’appel fédérateur, encourageant les parlements à relever ces nouveaux défis. Plus d’une centaine de parlements s’y sont associés et ont mis en commun leurs stratégies d’adaptation.
S’adaptant aux nouveaux modes de fonctionnement à distance, l’UIP a organisé, à la mi-août, un premier volet en ligne de la cinquième Conférence mondiale des présidents de parlement, événement qui se tient tous les cinq ans. Plus de 100 présidents de parlement ont participé à la conférence et adopté une déclaration politique solennelle et inspirante, exprimant leur engagement en faveur d’une action parlementaire forte pour un monde plus sûr, plus sain et plus prospère.
En novembre, le Conseil directeur, organe plénier de prise de décision de l’UIP, s’est réuni en ligne pour la toute première fois, afin d’adopter le programme de travail et le budget de l’UIP pour 2021, et d’élire un nouveau président. Cette élection s’est avérée un excellent exemple de démocratie numérique. Quelque 400 parlementaires de plus de 140 Parlements membres de l’UIP ont exercé leur responsabilité démocratique en prenant part au scrutin électronique, ouvert sur une plage de 24 heures.
Au moment même où le monde célébrait les 25 ans de la Déclaration de Beijing pour l’égalité des sexes, la COVID-19 amplifiait les multiples dimensions de l’inégalité des sexes. Les violences domestiques ont atteint un niveau alarmant, au point que l’on a pu parler de "pandémie de l’ombre". Dans ces circonstances, l’UIP a publié une note d’orientation intitulée Genre et COVID-19. Cette note donne des exemples de leadership des femmes dans le processus décisionnel de certains parlements et formule des recommandations sur la manière de mieux intégrer la dimension d’égalité des sexes dans la législation relative à la COVID-19.
Le virus n’a pas empêché le Comité des droits de l’homme des parlementaires de l’UIP de poursuivre son action pour défendre les parlementaires partout dans le monde qui font face à des violences et à des mauvais traitements. Grâce à la pression du Comité, des avancées majeures ont été réalisées en Côte d’Ivoire, au Guatemala, en République démocratique du Congo et en Turquie.
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