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Actualités en bref

Action en matière de changements climatiques : ces sept femmes parlementaires ouvrent la voie

Mia Mottley

Franc parler : la Première Ministre Mia Mottley s'adresse à la COP26

 

La recherche montre que le leadership politique féminin incite les pays à adopter des politiques plus vigoureuses en matière de changements climatiques. Même si les femmes ne représentent que 26,3 % de l'ensemble des parlementaires dans le monde, elles sont en mesure d'avoir un impact largement supérieur à cette proportion.

L'UIP s'est engagée à accroître le nombre de femmes parlementaires, qui est actuellement de 11 653 et a le plaisir de présenter les sept représentantes suivantes, qui exercent déjà une profonde influence sur les efforts nationaux et mondiaux visant à atténuer les changements climatiques : 

1. Mia Mottley

Première Ministre de la Barbade depuis 2018 et leader du Parti travailliste de la Barbade (BLP) depuis 2008, Mme Mottley est la première femme à occuper ces deux postes. Récompensée par le prix Champion de la Terre de l'ONU pour son leadership politique en 2021, elle a passé des années à faire campagne contre la pollution, les changements climatiques et la déforestation, faisant de la Barbade un chef de file du mouvement environnemental mondial. Lors de la COP26 l'année dernière, elle a fait les gros titres de la presse mondiale en prononçant un discours passionné dans lequel elle a fustigé les grands pays qui poussent le monde vers une catastrophe climatique et mettent en péril l'avenir des petits États insulaires comme le sien.

2. Yeo Bee Yin

Yeo Bee Yin est une femme politique malaisienne du Parti d'action démocratique (DAP), membre de la coalition d'opposition Pakatan Harapan (PH), qui s'est illustrée par ses actions sur les crises environnementales étroitement liées. De 2018 à 2020, elle a occupé le poste de Ministre de l'énergie, de la science, de la technologie, de l'environnement et des changements climatiques au sein du Gouvernement PH. Au cours de son mandat de ministre, elle a annoncé une augmentation des objectifs de la Malaisie en matière d'énergies renouvelables de 2 % à 20 % d'ici 2030. Elle a également contribué à la mise en place d'une interdiction nationale de l'importation de déchets plastiques et a publié une feuille de route sur 12 ans qui comprend un cadre juridique pour l'élimination des plastiques à usage unique en Malaisie d'ici 2030.

3. Sanna Marin

Dès sa confirmation par le Parlement à l'âge de 34 ans, Sanna Marin est devenue le plus jeune premier ministre de l'histoire de la Finlande. La Première Ministre Marin a annoncé l'objectif de la Finlande d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2035. Elle veut faire de la Finlande un leader climatique parmi les économies avancées, non seulement en termes de réduction des émissions, mais aussi en introduisant une économie circulaire axée sur la durabilité et l'élimination des déchets. Son plan consiste à doubler l'efficacité des ressources et le taux de circularité (le pourcentage de toutes les matières qui sont réinjectées dans l'économie) d'ici 2035.

4. Jacinda Ardern

Autre jeune défenseure de la planète, Jacinda Ardern est devenue la Première Ministre de Nouvelle-Zélande et chef du Parti travailliste en 2017, à l'âge de 37 ans. En 2020, elle a déclaré une urgence climatique en Nouvelle-Zélande et s'est engagée dans une motion parlementaire à ce que les opérations gouvernementales soient neutres en carbone d'ici 2025. Dans le cadre de cet engagement, le secteur public sera tenu de n'acheter que des véhicules électriques ou hybrides, le parc automobile sera réduit à terme de 20 % et toutes les chaudières à charbon des bâtiments de la fonction publique seront progressivement éliminées. Sous sa direction, le Parlement a adopté en 2019 le projet de loi Zéro carbone, visant à réduire les émissions nettes de carbone de la Nouvelle-Zélande à zéro d'ici 2050.

5. Francia Márquez

Cette avocate colombienne spécialisée dans les droits de l'homme et l'environnement a été élue Vice-Présidente lors des élections de 2022. Elle a fait campagne sur la promesse de réorienter l'économie du pays des combustibles fossiles vers les énergies propres et a toujours défendu la justice environnementale. En 2018, elle a remporté le prix Goldman pour l'environnement, surnommé le Nobel vert, pour son action visant à reprendre les territoires ancestraux de sa communauté aux mines d'or illégales. On lui reconnaît le mérite d'avoir aidé à mobiliser les jeunes qui veulent lutter contre les changements climatiques, ainsi que d'avoir réussi à susciter l'intérêt des femmes et des électeurs noirs. À 41 ans, elle est la première Afro-Colombienne élue Vice-Présidente de la Colombie.

6. Samia Suluhu Hassan

Première Présidente de Tanzanie, Samia Suluhu Hassan a milité en faveur de la justice climatique depuis sa nomination en 2021. Elle est devenue la porte-parole mondiale des nations africaines qui plaident pour le déblocage du financement des changements climatiques afin de permettre aux pays à faible revenu d'atteindre des objectifs de développement durable ambitieux. Elle tient en partie les pays développés pour responsables du non-respect de leur promesse de financement du climat, à savoir verser 100 milliards d'USD par an aux pays en développement pour faciliter la mise en œuvre de l'Accord de Paris d'ici 2020. Elle oriente également la Tanzanie vers un rôle de leader dans la coopération économique et diplomatique régionale, afin de mieux atténuer le risque climatique.

7. Agnes Mulder

Femme politique néerlandaise, membre depuis 2012 de la Chambre des représentants, qui compte 150 sièges, représentant le parti Appel chrétien-démocrate (CDA). En tant que Présidente de la Commission des affaires économiques et de la politique climatique, elle est à l'avant-garde de la législation sur les changements climatiques nécessaire pour respecter l'Accord national sur le climat, dont l'objectif est de parvenir à une réduction de 49 % des émissions de gaz à effet de serre des Pays-Bas d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990. Elle est une fervente partisane de la Feuille de route 2030 pour l'énergie éolienne off-shore du pays et de l'initiative Wind meets Industry, conçue pour améliorer le lien entre l'énergie éolienne off-shore et le secteur industriel.