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La Chambre des représentants néerlandaise partage son expérience de la reconnaissance vocale

Bulletin de l'innovation | Dixième edition | 21 oct 2021
Pays-Bas

Reporters parlementaires au travail (©Chambre des représentants, Pays-Bas)

Depuis la Conférence mondiale sur l'e-parlement qui s'est tenue en ligne en juin 2021, plusieurs parlements se sont déclarés intéressés à recevoir des informations concernant les innovations adoptées par d'autres parlements. Le 30 septembre 2021, le Centre de l'UIP pour l'innovation au parlement (CIP) a donc organisé, en collaboration avec la Chambre des représentants néerlandaise, un événement d'échange de connaissances visant à débattre des technologies de reconnaissance vocale.

M. Deru Schelhaas, Rédacteur adjoint du service de diffusion des débats parlementaires néerlandais, a présenté le projet de reconnaissance vocale de son parlement, en faisant part des résultats obtenus et des enseignements tirés. Cette réunion a attiré un grand nombre de participants, parmi lesquels des collaborateurs des services de diffusion et de communication parlementaires, ainsi que des informaticiens parlementaires. Les participants étaient au nombre de 48, représentant 44 chambres parlementaires du Pacifique, de l'Asie, du Moyen-Orient, de l'Afrique, de l'Europe, de l'Amérique du Nord et de l'Amérique latine.

L'EXPÉRIENCE NÉERLANDAISE

Le service de diffusion des débats parlementaires a commencé en 2016 à s'intéresser aux solutions permettant de transcrire la parole en texte. Les premières expériences de transcription, notamment au moyen du sous-titrage en direct, sont passées par le logiciel Dragon. Depuis 2017, un projet pilote mené en collaboration avec l'Université Radboud Nimègue tente d'intégrer la reconnaissance vocale dans le travail du service.

Ce pilote transcrit automatiquement la parole par écrit, avant une vérification manuelle de la grammaire et du style. La quantité de données, à savoir environ 3 000 heures d'enregistrements MP3 des débats et les documents au format XML les retranscrivant, constituait la principale difficulté à surmonter.

Ce projet a notamment permis de conclure à l'utilité de la reconnaissance vocale, mais dans des proportions variant en fonction des circonstances. Par exemple, les discours prononcés dans le cadre d'un débat sont beaucoup plus faciles à transcrire par écrit. Du point de vue de l'économie de temps, la reconnaissance vocale ne présente toutefois qu'un intérêt marginal. Il s'est également révélé difficile d'intégrer la reconnaissance vocale dans le flux des tâches existant, des corrections manuelles des erreurs restant indispensables. L'étape suivante consistera à chercher des solutions pouvant être élaborées par des universités locales et à voir ce qui est disponibles sur le marché local.

M. Schelhaas prévoit que, dans les cinq années à venir, la reconnaissance vocale, justifiée par des arguments forts, se fera une place plus importante dans la diffusion des débats parlementaires. Il envisage une retranscription de qualité supérieure prise en charge principalement par des êtres humains, en parallèle d'une retranscription de moindre qualité passant par la reconnaissance vocale.