Sexisme, harcèlement et violence à l’encontre des femmes dans les parlements de la région Asie‑Pacifique

Depuis 2016, l’Union interparlementaire (UIP) analyse des témoignages de femmes travaillant dans les parlements, qui montrent à quel point l’arène politique leur reste hostile. Les études réalisées sur le sexisme, le harcèlement et la violence à l’encontre des femmes au parlement ont révélé la nature et l’ampleur de l’un des obstacles les plus dévastateurs à l’égalité femmes-hommes en politique.

La réalisation d’une série d’études axées sur des régions spécifiques, en partenariat avec des assemblées ou des organisations parlementaires de ces régions, permet de poursuivre et d’approfondir la collecte d’informations sur les violences sexistes telles qu’elles sont vécues par les femmes parlementaires et membres du personnel parlementaire au sein des parlements et dans le monde politique en général. Ces études visent à examiner comment le contexte régional et les différentes réalités politiques, socioculturelles et historiques des pays qui le composent influent sur l’expérience des femmes au parlement. Enfin, elles permettent de suivre les mesures élaborées et les actions menées par les parlements en matière de prévention et de lutte contre ces formes de violences. Ces données sont nécessaires pour reconnaître et nommer les actes, les dénoncer, et mobiliser différents acteurs pour les prévenir et les éliminer au moyen de solutions éprouvées.

La présente étude est consacrée aux parlements de la région Asie-Pacifique (voir liste des pays en annexe). Elle a été menée par l’UIP en partenariat avec l’Association parlementaire du Commonwealth (APC) et l’Assemblée interparlementaire de l’ANASE (AIPA). Elle fait suite à deux autres études régionales déjà menées par l’UIP et des partenaires sur cette question, à savoir un rapport sur les parlements d’Europe en 2018 et un autre sur les parlements d’Afrique en 20211. Ces deux études ont confirmé des taux alarmants de violences sexistes, qui ont un impact négatif sur la pleine participation et la performance des femmes parlementaires et membres du personnel parlementaire dans l’exercice de leurs fonctions. Elles ont également présenté les réponses de certains parlements à ce problème, qui mine leur représentativité et leur caractère inclusif.