Communiqué du Groupe du partenariat entre hommes et femmes de l'UIP
L'UIP est fermement convaincue que la participation égale des femmes à la vie politique est essentielle pour des démocraties fortes et le développement durable. Nous soutenons la participation et la représentation des femmes nigérianes en politique, à l'approche des élections à l'Assemblée nationale du 25 février 2023.
Cependant, nous regrettons que seules 381 femmes se présentent à ces élections sur un total de 4 223 candidats et que cinq États sur 36 ne comptent aucune femme candidate au Sénat. Le chemin vers des processus décisionnels politiques plus équilibrés entre les sexes au Nigéria reste difficile, d'autant plus que la 9e Assemblée nationale n'a pas réussi à adopter, avant ces élections, des amendements constitutionnels visant à renforcer la participation des femmes à la vie politique.
Depuis 2020, l'UIP appuie l'Assemblée nationale du Nigéria pour lui permettre de déterminer et d'examiner les meilleurs moyens de promouvoir une représentation plus égale et inclusive des femmes au Parlement, notamment l'adoption d'un quota de 30% sur les listes électorales, des mesures de réforme électorale et des programmes d'orientation civique qui ont été définis comme des actions prioritaires en vue des élections de 2023. L'UIP facilite également le soutien entre pairs apporté à plusieurs femmes parlementaires nigérianes par d'autres femmes parlementaires de l'étranger, notamment en ce qui concerne les expériences en matière de promotion de la représentation des femmes et de lutte contre la violence à l'égard des femmes en politique. Des discussions avec un groupe de parlementaires d'autres pays ont été organisées par les structures de direction de l'UIP afin de recenser les obstacles et les moyens de les surmonter avant les élections.
Bien que les mesures de transformation espérées pour accroître la participation des femmes n'aient pas encore vu le jour, nous reconnaissons que le changement demande du temps, ainsi que de la détermination et des efforts constants. L'UIP est donc disposée à continuer de soutenir l'Assemblée nationale du Nigéria pour améliorer la représentation des femmes, dont les chiffres sont parmi les plus bas au monde : 3,6% à la Chambre des représentants et à 7,3% au Sénat, ce qui est bien inférieur à la moyenne mondiale de 26,5%.
Aujourd'hui :
- Nous exhortons les parties prenantes nigérianes à profiter du processus électoral en cours pour sensibiliser le public à l'importance de la participation des femmes aux élections, ainsi qu'à leur représentation au sein du Parlement et aux postes de décision politique.
- Nous demandons que les candidates soient respectées et que tout acte de sexisme, de harcèlement, de discrimination et de violence à leur encontre soit fermement condamné et sanctionné.
À l'avenir :
- Nous espérons que la volonté politique, les réformes législatives et la coopération des décideurs politiques avec la société civile permettront à davantage de femmes d'entrer au Parlement et en politique, afin de promouvoir l'inclusion et, ce faisant, de contribuer à renforcer le système démocratique du Nigéria.
- Nous appelons à l'adoption de mesures ambitieuses, bien conçues et applicables, telles que des quotas électoraux par sexe, afin d'améliorer la représentation future des femmes à l'Assemblée nationale.
- Nous exhortons les partis politiques à faire davantage participer les femmes en prenant des mesures pour augmenter nombre de femmes sur leurs listes, parmi leurs membres et aux postes clés de leurs structures de direction.
Il est temps pour le Nigéria, qui est doté de l'un des plus grands parlements d'Afrique (le plus grand d'Afrique de l'Ouest), de jouer un rôle moteur pour plus d'égalité en politique.
Le Groupe du partenariat entre hommes et femmes de l'UIP encourage la collaboration entre les hommes et les femmes parlementaires qui œuvrent ensemble pour la démocratie. Le Groupe fait partie du Comité exécutif, qui rend compte au Conseil directeur, principal organe de décision de l'UIP. Ses membres actuels sont M. Ali Rashid Al Nuaimi (Émirats arabes unis), Mme Adji Diarra Mergane Kanouté (Sénégal), et Mme Lesia Vasylenko (Ukraine).
