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Études de cas

L’autonomisation politique des femmes au Nigéria

Nigerian National Assembly i

L' 'Assemblée nationale du Nigéria

Le 18 juillet, le Groupe du partenariat entre hommes et femmes de l'UIP et l'Assemblée nationale du Nigéria ont organisé une séance d'information en ligne sur l'autonomisation politique des femmes afin de promouvoir la participation des femmes au parlement en vue des élections de 2023 au Nigéria. Vingt personnes y ont participé, dont des parlementaires, hommes et femmes, du Nigéria, du Bénin, des Émirats arabes unis et de l'Ouzbékistan, des représentants du Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes (Comité CEDEF), de la société civile, du Gouvernement, du monde universitaire et de la commission électorale.

L'UIP soutient l'Assemblée nationale nigériane dans le domaine de l'égalité des sexes et de la participation politique des femmes depuis 2020. Après les élections législatives de 2019, le Sénat nigérian a élu 8 femmes (7,34 %) sur 109 membres et la Chambre des représentants n'a élu que 13 femmes (3,61 %) sur 360 membres. Ces chiffres sont bien en deçà de la moyenne mondiale de 26,1 % de femmes au parlement, et de l'objectif de parité entre les sexes.

M. Ali Rashid Al Nuaimi (Émirats arabes unis), parlementaire, Président du Groupe du partenariat entre hommes et femmes de l'UIP et Vice-Président de l'UIP, Mme Mariama Baba Moussa Soumanou (Bénin), parlementaire, membre du Bureau des femmes parlementaires de l'UIP, et M. Akmal Saidov (Ouzbékistan), Vice-Président du Parlement et Vice-Président de l'UIP, ont fait part de l'expérience de leurs parlements en matière d'adoption de mesures spéciales pour corriger la sous-représentation historique des femmes dans la prise de décision politique. Des stratégies fructueuses ont été partagées, telles que l'adoption et la mise en œuvre adéquate de quotas électoraux pour les femmes, combinées à une éducation aux droits de l'homme dans le domaine de l'égalité des sexes. Mme Nicole Ameline (France), membre du Comité CEDEF, a souligné l'importance de garantir les droits et l'autonomisation des femmes dans tous les domaines de la vie, tels que l'éducation et la famille, afin que les femmes puissent participer pleinement à la vie politique.

Mme Drude Dahlerup, experte de l'UIP, a souligné que pour qu'un système de quotas soit une réussite, il fallait mettre l'accent sur la mise en œuvre et les mesures applicables à l'égard des partis politiques. En effet, il y a un manque critique de femmes sélectionnées comme candidates pour se présenter aux élections.

Mme Adewunmi Oriyomi Onanuga, Présidente de la Commission des affaires féminines et du développement social de la Chambre des représentants du Nigéria, a demandé le soutien de la communauté internationale pour aller de l'avant après le rejet de cinq projets de loi sur l'égalité des sexes à l'Assemblée nationale du Nigéria. Mme Omasan Agbajoh, qui s'est exprimée au nom du Vice-Président du Sénat nigérian, a souligné l'importance de travailler avec la société civile pour soutenir les femmes occupant des fonctions politiques.

La réunion a également inclus des contributions de parties prenantes nigérianes clés telles que la Commission électorale nationale indépendante (INEC), la Commission des affaires féminines et du développement social, la Commission nationale des droits de l'homme (NHRC), le Groupe de pression des 100 femmes et l'Institut national d'études législatives et démocratiques (NILDS), qui ont souligné leur engagement à promouvoir des mesures positives en collaboration avec l'Assemblée nationale et les partenaires internationaux.   

Lors de la 145e Assemblée qui se tiendra prochainement à Kigali (Rwanda) en octobre 2022, le Groupe du partenariat entre hommes et femmes poursuivra son dialogue avec l'Assemblée nationale nigériane et continuera à orienter le soutien de l'UIP en faveur d'une participation politique accrue des femmes au Nigéria et dans le monde entier.