Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (Comité CEDEF) suit de près les progrès réalisés par les pays dans la mise en œuvre de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDEF).
La Convention définit un cadre général pour les droits des femmes et l'égalité des sexes. Lorsqu'un État adhère à la Convention, il s'engage légalement à prendre des mesures spécifiques pour faire de la CEDEF une réalité, notamment à incorporer le principe de l'égalité des sexes dans les systèmes juridiques, à abolir les lois discriminatoires et à adopter des mesures visant à promouvoir l'égalité des sexes dans tous les domaines de la vie.
Les États ayant ratifié la Convention sont tenus de réaliser des examens internes et de soumettre un rapport au Comité au moins une fois tous les quatre ans.
L’UIP et le Comité CEDEF
L'UIP travaille avec le Comité CEDEF pour encourager les parlements à participer activement à la préparation et à la présentation des rapports. Le Comité est le seul organe conventionnel de l'ONU à avoir adopté une politique de coopération avec les parlements et l'UIP.
Lors des sessions du Comité, les pays sont systématiquement sondés sur la participation des parlementaires au processus d'élaboration des rapports. Le Comité demande également que ses conclusions soient présentées aux parlements.
La Convention CEDEF fait partie intégrante des débats et activités de l'UIP sur l'égalité des sexes, les droits de l'homme et le développement.
Nous mettons l’accent sur la pertinence de la CEDEF dans le cadre d'autres engagements internationaux, tels que ceux contractés en vertu de l’Objectif de développement durable 5, de la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité de l’ONU sur les femmes, la paix et la sécurité, et des processus relatifs aux droits de l'homme tel que l’Examen périodique universel du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.
Les parlementaires peuvent jouer un rôle actif en veillant à ce que les lois, les politiques et les budgets nationaux reflètent les principes et les obligations énoncés dans la Convention.
Nous encourageons également les parlementaires à utiliser leurs pouvoirs de contrôle pour faire en sorte que les gouvernements respectent les engagements pris en vertu de la Convention.
Certains États émettent des réserves lorsqu'ils adoptent la Convention au motif que certaines dispositions sont contraires à leurs propres cultures ou traditions. Cela est parfois permis pour donner aux États le temps de rendre leurs lois et pratiques nationales pleinement conformes à la Convention. Nous coopérons avec les parlements pour réévaluer la pertinence de ces réserves et veiller à ce que les réformes nécessaires pour les lever soient mises en œuvre.