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N°13
AVRIL 2004
 
SOMMAIRE
 
white cube Éditorial
white cube En bref
white cube Une société de l'infomation plus équitable
white cube Droits de l'homme
white cube 2ème Conférence des Présidents de parlement
white cube 110ème Assemblée de l'UIP: Interview du Président Jackson
white cube Les femmes dans les parlements en 2003
white cube Le point sur la coopération technique
white cube Évolution parlementaire
white cube Lu dans la presse

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Le Monde des Parlements
110ème Assemblée de l'UIP: Interview du Président Jackson

"L'Exécutif n'est plus depuis longtemps le seul et unique moteur de la politique étrangère"

M. Enrique Jackson

M. Enrique Jackson, Président du Sénat mexicain.

Q : en tant que Président de la 110ème Assemblée de l'UIP, comment définiriez-vous les grands défis de cet événement ?
Enrique Jackson : La 110ème Assemblée sera un forum idéal pour débattre de la perspective parlementaire sur toute une série de concepts et d'expériences dans le champ de la politique et de l'économie. C'est le lieu tout indiqué pour mettre en relief tant le rôle que les parlements jouent aujourd'hui dans la sphère de souveraineté de chaque nation que leur contribution à l'ordre international. Cette conférence nous donnera la possibilité de continuer à définir notre rôle d'agent et d'interlocuteur. L'Exécutif n'est plus depuis longtemps le seul et unique moteur de la politique étrangère. La diversité de l'époque contemporaine est telle qu'un nombre considérable d'instances publiques et privées exerce une influence réelle dans les relations internationales. Les parlements se sont joints à cette évolution avec beaucoup d'enthousiasme. Je vois dans la conférence un "melting pot" des expériences les plus diverses.

Q : que pouvez-vous nous dire de l'ordre du jour ?
E.J. : Il y a de grands défis. D'abord, apporter une contribution aux dossiers qui sont cruciaux pour la stabilité planétaire, comme le terrorisme. Nous allons par ailleurs nous intéresser à certains des autres problèmes épineux que nous n'avons pas encore pu résoudre comme la pauvreté et la dégradation de l'environnement qui nous imposent d'élaborer de nouvelles stratégies pour faire face à une situation qui ne cesse d'empirer. Il faut aussi parler du développement et de l'innovation technologique et, bien entendu, étudier les mécanismes propres à améliorer les instruments multilatéraux afin que le système international de prise de décision soit plus efficace et plus équitable. La deuxième partie des débats portera sur un thème à la fois d'actualité et complexe : la promotion de la réconciliation internationale qui suppose que l'on contribue à rétablir la stabilité dans les régions en proie à des conflits. Au titre de ce point de l'ordre du jour, nous aurons des débats de fond sur le rôle que peuvent jouer l'UIP et la communauté internationale pour instaurer et préserver la paix. Le but est de construire des institutions représentatives plus fortes. On peut citer des exemples évidents en la matière comme le cas de HaÏti, pour n'en citer qu'un. Nous sommes préoccupés par la violence, l'absence de stabilité politique et, plus particulièrement, la pauvreté. Ce troisième facteur intéresse particulièrement le Mexique parce que nous nous efforçons d'instituer des mécanismes de nature à créer un système commercial international plus équitable. Le dossier agricole est primordial. Que va-t-il advenir des subventions à la production et à l'exportation des produits agricoles ? Nous allons donner suite à la déclaration parlementaire adoptée à Cancún à l'occasion de la cinquième Conférence ministérielle de l'OMC. Le commerce est un domaine éthique. L'Assemblée s'intéressera par ailleurs au rôle qu'ont les parlements dans la protection des droits de l'homme et dans la réconciliation au niveau individuel ainsi qu'à la question du partenariat entre nations. Nul ne conteste qu'il faille progresser en matière de droits de l'homme, notamment ceux des plus vulnérables d'entre nous comme les groupes autochtones, les femmes, les enfants et les groupes religieux minoritaires. La 110ème Assemblée ira par ailleurs alimenter les débats au niveau des pays à propos de leur cadre législatif national. Elle marquera une nouvelle avancée dans la consolidation du rôle de l'Union interparlementaire dans les affaires mondiales.

Q : Pensez-vous que les parlements se sentent plus forts aujourd'hui ?
E.J. : Nous sommes plus forts. Dans tous les pays, nous sommes l'un des centres du pouvoir, nous avons des prérogatives et les électeurs nous ont mandatés pour les représenter. Nous devons aller de l'avant. Les délégués du pouvoir Exécutif, qui sont dépositaires d'un mandat de négociations, doivent savoir que tout ce qu'ils décident ira devant le parlement. C'est là qu'est le véritable enjeu pour tous les Membres de l'Union interparlementaire. Il ne nous suffit pas d'en être persuadés, il faut que nous traduisions notre conviction par des décisions et des actes que nous mettrons en œuvre pour défendre les intérêts de chaque pays. (Voir aussi citations sur les femmes en politique).

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