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Aster Fissehatsion serait morte en détention en 2003. Photo publiée sur 
autorisation.

Aster Fissehatsion serait morte en détention en 2003. Photo publiée sur autorisation.

Aster Fissehatsion fait partie d'un groupe de 11 parlementaires érythréens arrêtés pour avoir émis des critiques contre le Président de la République, Issayas Afeworki. Elle est détenue au secret depuis 2001 et n'a jamais été jugée.

Aster Fissehatsion est la seule femme d'un groupe de 11 parlementaires détenus depuis 2001 en Erythrée pour avoir signé une lettre ouverte dans laquelle ils critiquaient le Président de la République.

Aucun des membres de ce groupe n'a jamais été inculpé ni jugé, et l'on ne sait plus rien d'eux depuis leur arrestation. Mme Fissehatsion fait partie des parlementaires qui seraient morts en détention, ce qui n'a pas été confirmé par les autorités.

Née en 1951, Mme Fissehatsion est l'ex-femme d'un autre des détenus, Mahmoud Ahmed Sheriffo.

Lorsque l'Erythrée a obtenu son indépendance de l'Ethiopie en 1993, elle a exercé dans différents ministères. Elle a notamment été ministre du Travail et des Affaires sociales, et a été élue au comité central du parti au pouvoir, le Front populaire pour la démocratie et la justice (PFDJ).

En 1996, elle a été écartée de son poste pour avoir critiqué le gouvernement du Président Issayas Afeworki. Elle a ensuite été rétablie dans ses fonctions en 1999.

Mais en mai 2001, elle-même et d'autres détracteurs du gouvernement ont signé une lettre ouverte dans laquelle ils appelaient à la justice et au respect de l'état de droit, par des moyens pacifiques et dans le respect de la légalité. Quatre mois plus tard, elle a été arrêtée aux côtés de 10 autres parlementaires pour trahison et n'a jamais été revue depuis.

Ayant des ulcères à l'estomac et détenue dans des conditions inacceptables, Mme Fissehatsion serait morte lors d'une vague de chaleur en 2003.