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Le parlementaire érythréen Ogbe Abraha, membre d'un groupe de 11 parlementaires arrêtés pour avoir critiqué le Président de la République, Issayas Afeworki, est détenu au secret depuis 2001 sans avoir été jugé.

Ancien commandant en chef de l'armée érythréenne, Ogbe Abraha a occupé plusieurs fonctions au gouvernement, dont celles de ministre du Commerce et de l'industrie et de ministre du Travail et des affaires sociales, avant son arrestation en 2001.

Né en 1948, il fait partie des 11 parlementaires arrêtés pour trahison pour avoir signé une lettre ouverte contre le Président. Cette lettre appelait à "un dialogue pacifique et démocratique et au respect de l'état de droit".

Les intéressés se sont vus privés du droit de s'entretenir avec un avocat et de voir leurs proches et ont été maintenus en détention sans avoir été ni inculpés, ni jugés.

D'après des indications qui restent à confirmer, M. Abraha aurait commis une tentative de suicide en détention, mais aurait été transporté à l'hôpital et sauvé.

Cependant, son état de santé se serait ensuite détérioré et il serait mort d'une crise d'asthme peu après son retour à la prison d'Embatkala en 2002. Les autorités n'ont jamais confirmé ces faits, ni les dires selon lesquels d'autres membres du groupe seraient mort.