La Stratégie de développement du nouvel Ouzbékistan pour 2022-2026, récemment adoptée par l’Ouzbékistan, fixe des objectifs ambitieux, notamment celui de multiplier par 1,6 le PIB du pays et d’obtenir le statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure d’ici à 2030.
L’amélioration de la santé des 35 millions de citoyens du pays figure également en bonne place dans la Stratégie, et les efforts en ce sens se sont traduits par l’adoption d’une vingtaine de lois. Par ailleurs, l’article 48 de la Constitution dispose que tous les citoyens ont le droit de bénéficier d’un volume garanti de soins médicaux pris en charge par l’État.
Les membres de l’Oliy Majlis (le Parlement national) collaborent étroitement avec le gouvernement pour mettre en place une législation qui respecte les bonnes pratiques internationales et les objectifs de développement durable de l’ONU.
D’après le Parlement, les soins médicaux garantis à la population comprennent les soins d’urgence, les soins de santé primaires pour plusieurs maladies infectieuses et les traitements spécialisés pour les maladies qui présentent un risque élevé de mortalité. Pas moins de 120 médicaments sont entièrement pris en charge. Dans les centres nationaux de recherche médicale spécialisée, de nombreuses maladies sont traitées gratuitement et les patients peuvent bénéficier d’un traitement en s’inscrivant sur une liste d’attente. Le système attribue également des fonds à certains patients plutôt qu’aux hôpitaux.
En 2023, l’Oliy Majlis a voté un budget qui a permis d’injecter des milliards d’USD dans le secteur médical, pour un montant plus de cinq fois supérieur à celui prévu dans le budget de 2016. Ces dernières années, les fonds alloués à la fourniture de médicaments et de matériel médical pour les hôpitaux et les services d’urgence ont considérablement augmenté. Cela permet par exemple aux patients atteints de cancer de bénéficier gratuitement de médicaments spéciaux.
Selon le Parlement, l’accès aux services médicaux pour les mères et leurs enfants s’est amélioré, malgré les difficultés persistantes liées à la formation, à la qualité des services, à la corruption, à la stigmatisation sociale et aux obstacles financiers. Les maternités fournissent des soins médicaux spécialisés de pointe pendant la période postnatale, avec pour objectif de réduire les taux élevés de mortalité maternelle et infantile dans le pays. L’Ouzbékistan prévoit de former 8 500 sage-femmes en s’inspirant des bonnes pratiques internationales.
La prévention est également un élément important de la politique de santé publique. Le pays fournit ainsi des suppléments de vitamines et de minéraux gratuits aux enfants et aux femmes enceintes et allaitantes. D'importants moyens sont également mobilisés pour le dépistage ciblé. Les femmes bénéficient par exemple de dépistages précoces pour le cancer du sein et le cancer du col de l’utérus, entre autres. Les établissements de soins de santé primaires proposent des consultations réservées aux femmes, les cliniques pluridisciplinaires assurent des examens périnataux et les centres régionaux pluridisciplinaires pour l’enfance abritent des centres de santé spécialisés pour filles.
Cette étude de cas a été rédigée à partir d’informations communiquées à l’UIP par l’Oliy Majlis. L’UIP n’a pas été en mesure de vérifier l’ensemble des informations fournies.