L'UIP facilite la diplomatie parlementaire et donne aux parlements et aux parlementaires les moyens de promouvoir la paix, la démocratie et le développement durable dans le monde.
Presque tous les pays du monde ont un parlement. Les systèmes parlementaires se divisent en deux catégories : bicaméraux et monocaméraux. Sur 190 parlements nationaux dans le monde, 78 sont bicaméraux (156 chambres) et 112 sont monocaméraux, soit un total de 268 chambres parlementaires comprenant environ 46 000 membres. L'UIP compte 181 membres. Vous trouverez ici toutes les informations sur
La deuxième Conférence parlementaire sur le dialogue interconfessionnel, placée sous le thème Renforcer la confiance et susciter l’espoir pour bâtir notre avenir commun, se déroulera du 19 au 21 juin 2025 à Rome (Italie).
Tout au long de l'année, l'UIP et ses Membres organisent de nombreux événements pour permettre aux parlementaires d'échanger leurs bonnes pratiques, d'obtenir les informations les plus récentes et de définir des moyens d'action.
L'UIP recueille des données sur les parlements depuis sa création en 1889, notamment sur la participation des femmes à la vie politique depuis 1945. Dans cette section, découvrez la base de connaissances de l'UIP sur les parlements et à leur sujet.
Le Centre européen de recherche et de documentation parlementaires (CERDP) a tenu son séminaire ICT2019 au Riigikogu estonien à Tallin les 3 et 4 octobre 2019. Ce séminaire rassemble chaque année les hauts responsables des TIC des parlements d'Europe et au-delà désireux de mettre en commun leurs connaissances et leur expérience. Le thème du séminaire 2019 était l'intelligence artificielle (IA) au parlement : projets et innovations. Lors de ces discussions, il a bien sûr été question de l'IA au sens général du terme (à savoir le type d'IA pensant plus vite et mieux que les humains, qu'elle peut souvent remplacer), mais le séminaire a donné la priorité aux débats portant sur l'IA entendue au sens étroit, à savoir le recours à l'IA pour accomplir des tâches précisément définies et aider les individus dans leur travail en leur permettant d'accomplir ces tâches mieux et plus vite. Parmi les technologies sous-tendant ces solutions d'IA "étroite" figurent, entre autres : la reconnaissance faciale et vocale, la catégorisation de textes, les bots interactifs ou conversationnels, le traitement automatique du langage naturel, la reconnaissance de formes et l'apprentissage automatique. Les assistants Alexa et Google illustrent certains de ces exemples.
Le Centre pour l'innovation au parlement a pris part à cette manifestation dans le but de découvrir les projets en cours dans des parlements situés hors de l'Europe. À la suite des recherches que nous avons réalisées concernant l'IA avant et après la rencontre de Tallinn et aux exposés qui y ont été présentés, nous avons le plaisir de résumer ci-dessous un certain nombre d'exemples de mise en application de l'IA au parlement.
Services d'assistance aux parlementaires
Le Parlement de l'Afrique du Sud envisage de faire appel à un dialogueur (chatbot) pour communiquer certaines informations aux parlementaires. Dans ce pilote, les parlementaires pourraient s'entretenir avec le dialogueur et lui poser des questions, notamment concernant le statut d'un projet de loi, d'une résolution, d'une question ou d'une procédure de contrôle en particulier, ou encore ce que signifie un certain article du règlement. Les parlementaires pourraient aussi poser des questions plus concrètes, par exemple pour connaître le lieu d'une réunion ou savoir si un parlementaire pourrait se rendre à une destination particulière. Ce dialogueur utiliserait une technologie d'interface conversationnelle et de traitement automatique du langage naturel (TALN).
Rédaction de projets de loi
La Chambre des représentants américaine a lancé un outil d'IA automatisant l'analyse des différences entre des projets de loi, des amendements et la législation en vigueur, ce qui permet au personnel chargé de la législation de visualiser plus rapidement les conséquences des amendements contenus dans les projets de loi dont ils s'occupent dans le cadre de la procédure législative. Cet outil, qui utilise la technologie TALN, est capable d'interpréter les citations se référant à des dispositions légales décrites dans les projets de loi et de retrouver ces dernières en les interprétant et en exécutant des instructions d'amendement. D'ores et déjà utilisé par le Bureau du Conseil législatif, ce système offre un degré de fiabilité de 90 pour cent, qui augmentera au fur et à mesure de son utilisation grâce aux retours d'information des utilisateurs.
Consultation de vidéos parlementaires
Le Collège doctoral de recherche politique (GRIPS) de Tokyo a conçu un système se servant des données de la Diète du Japon pour permettre de consulter des vidéos parlementaires en faisant appel à des techniques de reconnaissance vocale de pointe pour comparer les flux vidéo aux procès-verbaux officiels. Sur la base de ce système, le GRIPS est actuellement en train de mettre au point un système intégré de reconnaissance vocale et d'analyse des informations sonores et visuelles. Dans ce contexte, les techniques d'apprentissage automatique et d'IA sont appliquées à l'analyse des informations visuelles et contextuelles dans le but de créer une interface rassemblant les archives écrites, audio et vidéo du parlement et permettant l'analyse, l'agrégation et la visualisation de ses communications numériques dans l'optique de pouvoir un jour sélectionner automatiquement des extraits (pertinents) des débats parlementaires.
Rapports parlementaires
La Chambre des représentants des Pays-Bas a mis en œuvre le système "Speech2Write", qui offre à son Service des rapports parlementaires la possibilité, non pas de se limiter à convertir la voix en texte, mais plutôt de "traduire" la voix en documents écrits. Le système Speech2Write comporte des fonctionnalités de reconnaissance vocale et d'édition automatiques capables d'éliminer les tics de langage, de procéder à des corrections grammaticales et de proposer des choix d'édition. Il produit un rapport "presque prêt" n'exigeant plus qu'un simple peaufinage par un être humain. Il est fondé sur un modèle de langage parlementaire totalement inédit, ainsi que sur l'apprentissage automatique obtenu grâce à plus de 2 000 heures d'enregistrements audio de débats accompagnés des fichiers textes Hansard correspondants.
Transparence et participation citoyenne
La Chambre des députés brésilienne a également contribué au séminaire en présentant sa vidéo sur le projet Ulysse (pôle spécialisé au sein du Centre pour l'innovation au parlement), actuellement en cours, qui expose les différentes applications des technologies et des concepts de l'IA susceptibles d'améliorer la transparence parlementaire et la participation citoyenne.
Contactez-nous
Le Centre pour l'innovation au parlement continue à se tenir au fait des dernières tendances en matière d'IA. Nous serions enchantés d'en savoir plus sur les nouveautés importantes en matière d'IA dont votre parlement pourrait nous faire part. Pour ce faire, prenez contact avec nous à l'adresse : [email protected].
Contributions
Parlement de la République d'Afrique du Sud, service informatique, Mme Fatima Boltman
Chambre des représentants des Etats-Unis, Secrétariat général, M. Robert Reeves
Collège doctoral de recherche politique, Japon, M. Mikitaka Masuyama
Chambre des représentants des Pays-Bas, Bureau des rapports parlementaires, M. Deru Schelhaas
Chambre des députés du Brésil, DG ITEC, Mme Patricia Gomes Rego de Almeida