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Actualités en bref

À la 63e session de la Commission de la condition de la femme, les parlementaires ont débattu des moyens d’atteindre l’égalité des sexes

© IPU

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L’UIP et ONU Femmes ont tenu une réunion parlementaire conjointe lors de la 63ème session de la Commission de la condition de la femme, le 13 mars 2019 à New York. Les participants y ont débattu des mesures à prendre pour rendre les régimes de protection sociale plus attentifs à la question de genre.

Cette réunion parlementaire avait pour thème Investir dans l’égalité des sexes : les parlements veillent à ce que la protection sociale, les services publics et les infrastructures bénéficient aux femmes et aux filles. Plus de 170 personnes y ont participé, dont trois femmes Présidentes de parlement (de la Namibie, du Togo et du Zimbabwe), 110 parlementaires de 35 pays différents, dont 100 femmes, des fonctionnaires parlementaires, des responsables gouvernementaux et des représentants d’organisations internationales et d’organisations non gouvernementales.

Les régimes de protection sociale ont un rôle essentiel à jouer dans une société durable, car ils protègent les citoyens de la pauvreté et assurent une répartition équitable de services publics tels que les soins de santé, l’alimentation en eau et l’assainissement. Malheureusement, ils sont souvent conçus sans tenir compte des besoins des femmes et de l’évolution de leur rôle, et reflètent souvent des stéréotypes de genre dépassés. Les parlements ont un rôle important à jouer pour s’assurer que ces régimes aident les femmes en allouant des ressources suffisantes à la dimension d’égalité des sexes et en assurant le contrôle des régimes de protection sociale.

La réunion a aussi donné lieu à un partage des bonnes pratiques mises en œuvre dans les parlements. Les participants ont relevé quatre méthodes pour faire en sorte que la protection sociale, les services publics et les infrastructures favorisent l’égalité des sexes. Premièrement, les parlementaires doivent promouvoir l’adoption de lois qui confèrent un statut légal aux régimes de protection sociale et à une budgétisation sensible au genre. Deuxièmement, les parlements doivent utiliser leur pouvoir de contrôle pour garantir que la conception et la mise en œuvre de la protection sociale, des services publics et des infrastructures tiennent compte des besoins et des réalités des femmes, et que des financements adéquats sont prévus à cet effet. Troisièmement, les parlementaires doivent se rapprocher davantage des citoyens, en particulier des femmes et des jeunes, pour constituer la volonté politique nécessaire à la réalisation de l’égalité des sexes, et obtenir l’avis des femmes sur la conception des politiques publiques. Quatrièmement, les parlements doivent eux-mêmes promouvoir l’égalité des sexes en leur sein en favorisant l’augmentation du nombre des femmes parlementaires, en veillant à ce qu’elles aient accès aux postes de direction et en prévoyant des structures d’intégration de la dimension de genre au parlement.

L’UIP a, en outre, coorganisé trois événements parallèles sur le sexisme et l’égalité des sexes, qui ont attiré un large public, puisque plus de 100 personnes ont participé à chacun d’entre eux. Le 12 mars, l’UIP et la Mission permanente de la Finlande auprès de l’ONU ont organisé une manifestation sur le thème Sexisme, harcèlement et violence à l'égard des femmes parlementaires. Les participants ont fait le point sur les mesures juridiques et les politiques mises en œuvre pour lutter contre la violence à l’égard des femmes parlementaires et ont partagé les bonnes pratiques en la matière. La réunion visait à renforcer les partenariats aux niveaux mondial, régional et local, et à intensifier les résultats dans ce domaine.

Deux événements parallèles ont eu lieu le 14 mars. Le premier, organisé par l’UIP, ONU Femmes et les Missions permanentes de Trinité-et-Tobago, des Fidji, de l’Albanie et du Canada était intitulé De la masse critique à la parité - les femmes au pouvoir font toute la différence ! Les participants ont débattu de l’influence positive des femmes à des postes dirigeants, notamment dans le domaine des régimes de protection sociale et de la lutte contre les violences sexistes.

Le second, organisé par l’UIP, ONU Femmes et la Mission permanente de Trinité-et-Tobago, avait pour titre Données sur les femmes en politique : où en est l'égalité ? Sur la base des conclusions du rapport de l’UIP sur les femmes au parlement et de l’étude d’ONU Femmes sur les administrations locales, les participants ont examiné les tendances de la participation des femmes en politique.