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Le parlementaire yéménite, Ahmed Saïf Hashed, élu sans étiquette et propriétaire d'un journal, a fait l'objet de diverses agressions brutales et autres menaces, et ne peut exercer pleinement sa liberté d'expression depuis son élection au Parlement en 2003.

Ahmed Saïf Hashed, ardent défenseur des droits de l'homme et propriétaire d'un journal, est la cible d'une campagne d'attaques incessantes depuis qu'il a été élu au Parlement.

Il a été violemment agressé par des soldats, a fait l'objet d'arrestations arbitraires  ainsi que de menaces de mort. Il pense que ces attaques sont liées à son action en faveur des droits de l'homme et en particulier à ses recherches sur les conditions carcérales au Yémen.

Elu au Parlement sans étiquette en 2003, il s'est périodiquement vu refuser le droit de prendre parole au Parlement, et son journal aurait été interdit et son site web bloqué à plusieurs reprises.

L'UIP est vivement préoccupée par les menaces de mort, actes de torture, mauvais traitements divers et autres actes de violence dont il ferait l'objet.

Le 12 février 2013, M. Hashed a été frappé plusieurs fois à la tête par des soldats anti-émeute lors d'une manifestation pacifique devant le Conseil des ministres dans la capitale yéménite de Sanaa.

L'agression s'est produite moins d'une semaine après qu'Amnesty International avait publiquement mis en garde contre l'emploi illégal de la force contre les manifestants au Yémen.  

M. Hashed pense qu'il s'agissait en fait d'une tentative d'assassinat. Son chauffeur a été tué lors d'une autre attaque et il aurait lui-même été victime d'une tentative d'enlèvement qui aurait été déjouée uniquement grâce à la présence de passants.

D'après les sources, M. Hashed et les journalistes qui travaillent pour lui auraient commencé à recevoir des menaces de mort après qu'un élu aurait déclaré lors d'une séance parlementaire que son journal était un ennemi de l'Islam, ce qui méritait la mort.

Des parlementaires appartenant au parti au pouvoir ont également tenté de faire lever l'immunité de M. Hashed, au motif qu'il aurait tenu des propos antipatriotiques dans un journal local. Grâce à la mobilisation de l'UIP, des médias et d'autres organisations, ces tentatives ont cessé en mars 2008.

L'UIP demande instamment aux autorités yéménites de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de M. Hashed et souhaite que toutes les attaques et autres menaces dont il a été la cible fassent l'objet d'une enquête sérieuse.
 

Elle demande en outre au Yémen d'honorer l'engagement qu'il a pris devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU en ce qui concerne la liberté d'expression et de veiller à ce qu'en sa qualité de parlementaire et de propriétaire d'un journal M. Hashed puisse « traiter de la politique gouvernementale et […] la critiquer librement et sans craindre la répression, l’intimidation, la prison ou les menaces ».