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Mahmoud Ahmed Sheriffo était encore ministre peu avant son arrestation. 
Photo publiée sur autorisation.

Mahmoud Ahmed Sheriffo était encore ministre peu avant son arrestation. Photo publiée sur autorisation.

Mahmoud Ahmed Sheriffo fait partie d'un groupe de 11 parlementaires érythréens arrêtés pour avoir émis des critiques contre le Président de la République, Issayas Afeworki. Il est détenu au secret depuis 2001 et n'a jamais été jugé.

Mahmoud Ahmed Sheriffo était un des membres fondateurs du Front de libération du peuple érythréen (EPLF) avec celui qui allait devenir le Président de l'Erythrée, Issayas Afeworki.

Lorsque l'Erythrée a pris son indépendance de l'Ethiopie en 1998, M. Sheriffo a joué un rôle de premier plan dans la vie publique, devenant ministre des Affaires étrangères et, durant une courte période, il a même rempli le rôle de chef de l'Etat en l'absence du Président.

M. Sheriffo a également été ministre des Collectivités locales jusqu'à ce qu'il soit révoqué début 2001 pour avoir voulu faire passer une loi qui aurait permis à des partis autres que le PFJD au pouvoir de prendre part aux élections.

Dans un entretien qu'il avait accordé à un journal local, il avait ouvertement critiqué le gouvernement, même si, d'une manière générale, les responsables politiques n'osaient pas s'exprimer ouvertement contre le Président.

M. Sheriffo et 10 autres parlementaires ont été arrêtés en 2001 sur la foi d'accusations de trahison non étayées et on est sans nouvelles d'eux depuis. Mahmoud Ahmed Sheriffo serait mort en décembre 2003 de complications liées à son diabète, pour lequel il n'a jamais été soigné. Ces informations n'ont jamais été confirmées.

Né en 1948, M. Sheriffo était l'ex-mari d'une autre des détenus, Aster Fissehatsion, la seule femme du groupe des 11.