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Arta Dade, Albanie

Arta Dade : "Nous devons coopérer dans tous les domaines qui ne nous font 
pas retomber dans la confrontation partisane". ©IPU

Arta Dade : "Nous devons coopérer dans tous les domaines qui ne nous font pas retomber dans la confrontation partisane". ©IPU

Arta Dade, parlementaire albanaise, s'attache à promouvoir la représentation des femmes au Parlement et prône la coopération contre le crime organisé et la corruption. Arta Dade a été ministre des Affaires étrangères et ministre de la Culture, de la jeunesse et des sports. Les propos reproduits ci-dessous sont extraits d’un entretien donné à iKNOW politics en novembre 2013.

A quand remonte votre engagement en politique ? Quelles étaient vos motivations à l'époque ?

J'ai fait mes premiers pas en politique en 1991, au début du processus démocratique en Albanie. L'autonomisation des femmes est l’un des objectifs clefs de mon engagement politique, et je crois que nous devons agir sur tous les fronts pour mobiliser les jeunes femmes si nombreuses qui ont des raisons de s'impliquer en politique.

Le milieu politique est très conflictuel, et cela ne facilite par les vocations chez les femmes.

Comment a évolué la représentation des femmes au Parlement ?

Nous avions déjà créé un forum de femmes il y a quatre ans. Nous l'avons relancé aujourd'hui au sein du Parlement albanais, dans l'idée de favoriser autant que possible la coopération entre partis. Nous avons décidé que ce forum, que nous avons nommé Alliance des femmes parlementaires, devait être placé sous la présidence d'une personnalité en vue de l'opposition.

Nous devons coopérer dans les domaines qui ne nous font pas retomber dans la confrontation partisane. Nous coopérons ainsi sur des sujets d’intérêt commun tels que les droits de la femme et de la jeunesse, l’éducation ou la santé.

La lutte contre la criminalité organisée et la corruption est, elle aussi, une préoccupation majeure dans nos pays et l'Alliance des femmes parlementaires est l’outil dont nous avions besoin pour donner un nouvel élan à la représentation des femmes au Parlement.

Quels liens avez-vous avec les autres parlements ?

Nous devons confronter notre expérience avec celle des autres parlements. Nous sommes en contact avec les femmes du Parlement bosniaque, qui ont créé un forum de femmes il y a déjà un certain temps. Nous discutons de nos expériences respectives.

Je trouve remarquable que la Bosnie ait décidé de réserver 40 pour cent des sièges du Parlement aux femmes. Nous voulons en faire autant chez nous.

Quelles sont vos idées pour accroître la représentation des femmes au Parlement albanais ?

La proportion des femmes parlementaires est passée de 7 à 18 pour cent ces dernières années en Albanie. Le taux prescrit par la loi est pourtant de 30 pour cent, et c’est un objectif que nous devons atteindre aussi dans les administrations locales et les municipalités.

Dans la prochaine assemblée, nous devons dépasser ces 30 pour cent, pour que les femmes soient véritablement présentes au Parlement, et pas un simple nom sur la liste d'un parti.