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Communiqués de presse

Consultations parlementaires régionales sur le sort des réfugiés

Afghan refugees

© UN Photo/Luke Powell

Accueillie par le Parlement panafricain (PAP) et organisée par l'UIP en coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), la Conférence parlementaire régionale pour l'Afrique - Apporter des réponses globales à la situation des réfugiés : pour des approches parlementaires efficaces a eu lieu du 11 au 13 novembre 2019 à Midrand (Afrique du Sud).

La Conférence régionale a fait suite à l'adoption du Pacte mondial sur les réfugiés, adopté en décembre 2018 après deux ans de consultations approfondies menées par le HCR, et s'inscrit dans le contexte du thème retenu par l'Union africaine pour l'année 2019, à savoir Les réfugiés, les rapatriés et les personnes déplacées internes : vers des solutions durables au déplacement forcé en Afrique. Cette rencontre a permis aux parlementaires africains et aux parties prenantes travaillant à l'élaboration et à la mise en œuvre de réponses globales concernant les réfugiés et les populations d'accueil touchées d'examiner la question des réfugiés sous tous ses angles.

"Le PAP est heureux d'accueillir cette importante conférence organisée par l'UIP, en coopération avec le HCR, car celle-ci permettra aux législateurs africains d'apprendre et de partager leurs expériences avec les acteurs mondiaux afin d'apporter des solutions durables au déplacement forcé en Afrique. Nous sommes fermement convaincus qu'en tant que parlementaires, nous devons sans cesse renforcer nos capacités afin de répondre de manière adéquate aux problèmes auxquels nos peuples sont confrontés. Cet événement a donc lieu à un moment opportun et nous espérons pouvoir réfléchir aux problèmes des réfugiés à travers le continent et proposer un cadre global pour y faire face," a déclaré Nkodo Dang, Président du PAP.

"Plus de 70 millions de personnes sont déplacées dans le monde en raison de conflits et de catastrophes naturelles. Derrière ces chiffres se cachent des êtres humains qui ont été contraints de quitter leur foyer et qui se retrouvent dans des situations d'extrême vulnérabilité", a déclaré Gabriela Cuevas, Présidente de l'UIP. "En tant que représentants du peuple, nous sommes particulièrement bien placés pour écouter les personnes que nous représentons et veiller à ce que tous les points de vue soient entendus et pris en compte – y compris ceux des réfugiés et des apatrides." 

"Les parlementaires ont le pouvoir de définir un cadre législatif, d'allouer des ressources et de demander des comptes aux gouvernements pour que les réfugiés partout dans le monde reçoivent la protection et l'assistance dont ils ont besoin", a déclaré Martin Chungong, Secrétaire général de l'UIP. "Ils peuvent aussi contribuer à changer la perception des réfugiés, qui sont non seulement des personnes en difficulté mais également des acteurs du changement capables d'apporter beaucoup aux pays dans lesquels ils vivent. C'est pourquoi cette conférence est si importante pour que les parlementaires de la région puissent échanger des idées et des bonnes pratiques afin de transformer la crise des réfugiés en une opportunité."

Dans le document final de la conférence, les parlementaires ont rappelé que l'Afrique est le continent le plus touché par les mouvements de réfugiés et les déplacements forcés, accueillant quelque 26,4 millions de personnes déplacées. Ils se sont engagés à ne jamais oublier que les réfugiés sont avant tout des êtres humains dont la vie est bouleversée et qui ont tout abandonné. Les parlementaires ont également souligné que plus de 80 pour cent de ceux qui fuient leur pays en tant que réfugiés trouvent une protection dans les pays voisins dont la population et les gouvernements luttent souvent pour gérer leur propre développement avec des ressources limitées et l'impact des conflits voisins ; et que les solutions doivent donc s'adresser aussi bien aux réfugiés qu'aux pays et communautés qui les reçoivent. 

L'UIP a commencé à travailler sur les questions de droit international humanitaire et de protection des réfugiés il y a plus de vingt ans dans le cadre des travaux de son Comité chargé de promouvoir le respect du droit international humanitaire. Le Comité sensibilise les parlementaires au traitement des réfugiés et des personnes déplacées internes, et veille à ce que les accords internationaux sur les réfugiés soient appliqués au niveau national par le biais du parlement. Le Comité était représenté à la Conférence par sa nouvelle présidente, Ágnes Vadai, une députée hongroise, ainsi que par ses membres régionaux africains.