Les deux Membres fondateurs de l’UIP, la France et le Royaume-Uni, viennent de renouveler la chambre basse de leurs parlements respectifs au terme d’une semaine électorale intense.
Qu’en est-il de l’égalité des sexes au sein de ces nouvelles chambres ? Quelle est la proportion de femmes par rapport aux chambres précédentes et à la moyenne mondiale de femmes parlementaires établie par l’UIP, qui s’élevait à 26,9 % avant les élections ?
Au Royaume-Uni, les chiffres provisoires indiquent qu’un nombre record de femmes parlementaires ont été élues à la chambre basse le 4 juillet, ce qui porte à 41 % la proportion de femmes au Parlement (263 sur 650). Il s’agit d’une augmentation significative par rapport à la chambre précédente, élue en 2019, où les femmes représentaient 33,8 % de l’ensemble des parlementaires, selon le classement établi par l’UIP en fonction du pourcentage de femmes dans les parlements nationaux.
Cette forte hausse peut être en partie attribuée au succès électoral du parti travailliste, qui a présenté un plus grand nombre de candidates et remporté la majorité des sièges. Désormais, 41 % des sièges des travaillistes sont occupés par des femmes (188 sur 411), une proportion proche de celle des libéraux-démocrates (33 sur 72). Les deux groupes utilisent des quotas fixés volontairement par les partis. En revanche, au parti conservateur, le taux de femmes parlementaires n’est que de 24 % (29 sur 121).
De l’autre côté de la Manche, les résultats préliminaires du second tour des élections législatives tenu en France le 7 juillet font état d’une légère baisse du nombre de femmes parlementaires. Sur les 577 députés élus à l’Assemblée nationale, 208 sont des femmes, soit environ 36 %. Ce chiffre représente une baisse par rapport aux élections de 2022, où 37,3 % de femmes avaient été élues, et au scrutin tenu en 2017, qui avait vu le nombre de femmes à l’Assemblée nationale atteindre un taux record de 38,8 %, selon les données de l’UIP.
Parmi les grands blocs de la nouvelle Assemblée, c’est l’alliance de gauche, le Nouveau front populaire (NFP) et ses alliés, qui affiche la plus forte proportion de femmes – 40,4 % –, suivie de près par le groupe parlementaire du président Macron, qui compte 40,2 % de femmes élues. Le Rassemblement national (RN), d’extrême droite, et ses alliés comptent 32,2 % de femmes, au coude à coude avec le parti Les Républicains (LR), qui affiche un taux similaire.
L’UIP examine également la moyenne d’âge des parlementaires nouvellement élus dans le cadre de sa mission consistant à rajeunir les parlements et à encourager davantage de jeunes à entrer en politique.
Reste à savoir si la chambre basse française demeurera plus jeune que son homologue britannique. L’âge moyen des députés de l’Assemblée nationale française élue en 2022 était de 49,1 ans contre 51 ans pour la Chambre des communes de 2019.
À ce jour, seuls quelques mois séparent les deux parlementaires les plus jeunes nouvellement élus dans les deux pays, le Britannique, Sam Carling, et son homologue français, Flavien Termet, âgés de 22 ans seulement.
