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Pedro Nel Jiménez Obando fait partie des nombreux parlementaires colombiens assassinés durant les années 80 et 90, une des périodes les plus sombres de l'histoire colombienne. A ce jour, les auteurs de ce crime n'ont pas été traduits en justice.

Pedro Nel Jiménez Obando a été abattu en 1986 par deux motards qui lui ont tiré dessus à plusieurs reprises alors qu'il allait chercher sa fille à l'école dans la ville de Villavicencio.

Cet attentat fait partie d'une série d'attaques meurtrières qui ont visé des parlementaires de l'Union patriotique jusque dans le milieu des années 90.

La plupart de ces meurtres sont probablement le fait de groupes paramilitaires de droite qui étaient opposés à l'Union patriotique, à laquelle ils reprochaient ses liens avec le mouvement révolutionnaire des FARC. Néanmoins, les cartels de la drogue, les différentes branches de l'Etat et des propriétaires fonciers et autres hommes d'affaires étaient également impliqués dans les violences qui ont sévi à l'époque.

Avant que le plus gros de la violence ne soit passé, une douzaine de parlementaires du parti de Pedro Nel Jiménez Obando étaient morts – y compris un candidat à la présidence de la République – et un autre, en proie à des menaces de mort, avait été contraint à l'exil. Environ 3 000 militants et responsables de l'Union patriotique auraient été tués. 

L'UIP s'est dite préoccupée au sujet d'au moins six parlementaires de l'Union patriotique qui ont été assassinés : Pedro Nel Jiménez Obando, Leonardo Posada Pedraza, Octavio Vargas Cuéllar, Pedro Luis Valencia Giraldo, Bernardo Jaramillo Ossa et Manuel Cepeda Vargas.

Elle a également dénoncé les menaces de mort dont a fait l'objet un septième parlementaire, Hernán Motta, qui a été contraint à l'exil en octobre 1997.

Aucun des meurtriers n'a été appréhendé à ce jour. Pour l'UIP, il importe de poursuivre les recherches afin que les responsables de ces meurtres et de ces menaces puissent être traduits en justice.