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Opinions

Trois questions à Nam In-soon, parlementaire, République de Corée

Nam In-soon

La rubrique Opinions fait partie d'une série web de l'UIP qui propose des interviews de parlementaires du monde entier. Les points de vue et opinions qu'ils expriment sont les leurs et ne reflètent pas nécessairement la position de l'UIP.

Nam In-soon est une parlementaire coréenne. Elle a présidé la Commission pour l’égalité des sexes et la famille de l’Assemblée nationale de la République de Corée. Nous l’avons interviewée sur les mesures prises par l’Assemblée nationale de la République de Corée en faveur de la mise en œuvre de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF).

Que fait le Parlement de la République de Corée pour faciliter la mise en œuvre de la CEDEF ?

Depuis que la République de Corée a adhéré à la CEDEF en décembre 1984, le Gouvernement a présenté huit rapports nationaux pour examen par le Comité CEDEF. D’autre part, la Commission pour l’égalité des sexes et la famille a mis en place une sous-commission chargée de contrôler la mise en œuvre de la Convention et de voir dans quelle mesure le Gouvernement met en œuvre les recommandations formulées par le Comité CEDEF.

Avec la loi-cadre sur l’égalité des sexes promulguée en mai 2014, l’Assemblée nationale a été investie d’un rôle clé : le Gouvernement doit lui présenter son rapport sur la CEDEF avant de le soumettre au Comité. Cette loi dispose également que le Conseil pour l’égalité des sexes, qui est placé sous l’autorité du Premier Ministre, doit examiner et coordonner les questions liées à la mise en œuvre de la CEDEF. Toute mesure de mise en œuvre prise par les organes gouvernementaux concernés – notamment le Ministère de l’égalité des sexes et de la famille – repose sur ce premier examen par le Conseil pour l’égalité des sexes.

Comment le Parlement peut-il améliorer la mise en œuvre de la CEDEF ?

Même si l’Assemblée nationale de la République de Corée fait dans l’ensemble un travail remarquable pour donner suite aux recommandations des organes internationaux, des améliorations sont encore possibles. À l’heure actuelle, les rapports nationaux sur la CEDEF ne sont soumis qu’à la Commission pour l’égalité des sexes et la famille. Toutefois, les recommandations du Comité CEDEF sont intersectorielles et relèvent donc aussi de la compétence d’autres commissions parlementaires. Nous devons donc créer un mécanisme institutionnel permettant à toutes les commissions parlementaires concernées d’examiner les rapports nationaux. À cet effet, un conseil consultatif pourrait être créé. Rattaché au Bureau du Président du parlement, ce conseil serait chargé de superviser un processus d’examen des rapports impliquant plusieurs commissions parlementaires. Nous devons également trouver des moyens d’accélérer l’examen et l’adoption des lois qui mettent en œuvre les recommandations du Comité CEDEF.

Pourquoi est-il important de faire connaître les pratiques de votre Parlement ?

Je pense qu’il est utile de faire connaître aux autres parlements les mesures prises par l’Assemblée nationale de la République de Corée pour mettre en œuvre la CEDEF, car elles témoignent d’un profond engagement parlementaire pour les droits de l’homme. J’espère aussi qu’il s’agit là d’une première étape et que d’autres domaines de l’action parlementaire feront également l’objet d’un échange de bonnes pratiques au sein de la communauté internationale.