Skip to main content
Actualités en bref

Le Parlement namibien redouble d’efforts pour devenir plus sensible au genre

Le spécialiste en matière d’égalité des sexes, Ngamane Karuaihe-Upi, 
s’exprime durant l’exercice d’auto-évaluation en Namibie. © Parlement 
namibien

Le spécialiste en matière d’égalité des sexes, Ngamane Karuaihe-Upi, s’exprime durant l’exercice d’auto-évaluation en Namibie. © Parlement namibien

Le Parlement namibien a réalisé des avancées considérables en ce qui concerne la participation des femmes, celles-ci étant nombreuses à occuper des postes de direction. C'est l'une des conclusions d'un exercice d'auto-évaluation sur la sensibilité du parlement au genre, qui s'est déroulé à Windhoek du 27 février au 1er mars 2018. Cependant, il reste encore des progrès à faire en termes d'équilibre entre le travail et la vie privée et d’attentes quant aux rôles masculins et féminins dans le parlement.

L'exercice d'auto-évaluation, organisé conjointement par l'UIP et le Parlement namibien, ciblait les parlementaires et le personnel parlementaire. Cet exercice faisait suite à un séminaire, organisé au Parlement en 2016 et consacré à la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. Ce séminaire avait recensé certaines mesures à appliquer en priorité pour renforcer la capacité du Parlement à promouvoir l'égalité des sexes, qui consistaient, par exemple,  à prendre en compte la question hommes-femmes dans les travaux parlementaires et à contribuer au contrôle de la mise en œuvre de la Convention.

L'exercice d'auto-évaluation a permis de faire le point sur les progrès réalisés à cet égard. Entre autres activités, le Parlement met en place une commission budgétaire conjointe qui facilitera l'examen du budget au prisme de l’égalité des sexes. En outre, le Parlement est actuellement consulté dans le cadre de la procédure d’élaboration du rapport national qui sera soumis au Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes.

Conformément aux recommandations issues de l'exercice d'auto-évaluation, il serait notamment nécessaire de modifier la loi électorale pour que tous les partis politiques soient tenus de présenter le même nombre de candidats et de candidates aux élections à l’Assemblée nationale et de garantir la parité au Conseil national, de transformer le groupe de femmes de l’Assemblée nationale en une commission parlementaire permanente et d’organiser une réunion annuelle avec le Ministère de la parité pour faire le point sur l'application de la Convention en Namibie.

Des mesures visant à appuyer une motion qui prévoit d’améliorer les prestations parentales (maternelles et paternelles) aideraient à résoudre les questions d'équilibre entre le travail et la vie privée. En ce qui concerne les rôles masculins et féminins, il a été suggéré que les hommes parlementaires fassent partie des groupes de femmes en tant que membres associés et soient encouragés à s’exprimer en faveur de l'égalité des sexes et contre les stéréotypes sexistes.

Le suivi de cet exercice d'auto-évaluation sera assuré par un comité de pilotage composé de parlementaires hommes et femmes. Le comité désignera les organismes responsables, établira un calendrier pour la mise en œuvre des recommandations et fera régulièrement rapport sur les progrès réalisés à la Présidente du Conseil national et au Président de l'Assemblée nationale.