Skip to main content

Une ONU davantage "en réseau" pour un multilatéralisme plus fort : comment cela fonctionnerait-il ?

Accueil

09:00 – 10:00 (New York)

Le débat sur l'avenir du multilatéralisme et des Nations Unies s'intensifie à New York dans la perspective du Sommet de l'avenir de l'année prochaine. Selon un récent rapport du Conseil consultatif de haut niveau sur un multilatéralisme efficace (HLAB), les Nations Unies doivent encourager la mise en place d'un "multilatéralisme en réseau et inclusif" impliquant une variété de parties prenantes telles que la société civile, le secteur privé, et les gouvernements locaux et régionaux.

Partant du principe que "les aspirations individuelles ne sont plus principalement arbitrées par les gouvernements nationaux, bien que les États continuent à jouer un rôle central", le rapport du HLAB recommande divers moyens d'inclure d'autres voix dans les processus décisionnels de l'ONU. Malgré un document présenté officiellement au HLAB par l'UIP en octobre dernier, le rapport n'aborde pas la question de savoir comment les parlements peuvent contribuer aux processus décisionnels de l'ONU afin de rendre l'organisation plus transparente et plus responsable devant les peuples du monde.

En ce qui concerne les organisations non gouvernementales, le rapport du HLAB recommande notamment : d'utiliser l'espace numérique pour impliquer davantage de groupes dans les processus de l'ONU, d'inclure officiellement les groupes de la société civile accrédités par l'ECOSOC dans les espaces communs de l'ONU et d'intégrer un dialogue interactif avec la société civile dans les sessions formelles de l'ONU". 

En ce qui concerne le secteur privé, la principale recommandation du rapport est d'inclure les entreprises privées dans les négociations des traités multilatéraux, comme c'est déjà le cas dans les négociations d'un traité sur les matières plastiques, "où les principales industries polluantes ont voix au chapitre et où tous les travailleurs du cycle de vie de la production sont pris en compte". Par extension, les Nations Unies devraient "identifier plus systématiquement les acteurs du secteur privé qui jouent un rôle positif dans le traitement des questions d'intérêt mondial, en aidant à mettre en lumière leur travail et en les associant aux processus multilatéraux".

Enfin, en ce qui concerne les gouvernements locaux et régionaux, le HLAB recommande que les institutions représentant les gouvernements locaux se voient offrir "un statut formel et permanent, indépendant de celui de la société civile et des organisations non gouvernementales, notamment dans les domaines de l'environnement, de la santé mondiale, des migrations, de la réponse aux réfugiés, de la criminalité organisée et du développement durable".

Dans le cadre du suivi du rapport du HLAB, publié le 18 avril, certains États membres ont exprimé des doutes sur le concept d'une "ONU en réseau", estimant qu'il était contraire à la nature intergouvernementale de l'ONU. Pour sa part, l'UIP est de plus en plus préoccupée par le fait que le "partenariat stratégique" entre l'ONU, les parlements et l'UIP, tel que défini par un certain nombre de résolutions de l'Assemblée générale, n'a pas encore été pris en compte dans le débat actuel sur l'avenir de l'ONU en tant qu'institution clé de la gouvernance mondiale.

Cette séance d'information vise à clarifier le concept d'une "ONU en réseau" et à explorer les limites de la participation de multiples parties prenantes aux processus de l'ONU.

Axes de réflexion :

  • Les nouvelles propositions visant à inclure davantage la société civile, le secteur privé et les autorités locales dans les processus de l'ONU diffèrent-elles sensiblement des dispositions consultatives existantes ?
  • Le rôle des parlements à l'ONU diffère-t-il de celui des autres parties prenantes ?
  • Comment les parlements peuvent-ils contribuer à renforcer la confiance des citoyens dans le multilatéralisme et dans l'ONU ?

Pour plus d'informations, veuillez écrire à [email protected].