Skip to main content
Actualités en bref

Pourquoi la réduction des risques de catastrophe est l’affaire de tous, notamment des parlementaires

Nepal

Nepal

En 2019, l’Union interparlementaire (UIP) a adopté une résolution sur « la lutte contre les changements climatiques » appelant les parlementaires à inclure la réduction des risques de catastrophe (RRC) dans leurs stratégies de mise en œuvre et de réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) et de l’Accord de Paris. La RRC permet de réduire les impacts économiques et sociétaux des catastrophes, de préserver et de restaurer les écosystèmes, de protéger et d’élargir les acquis en matière de développement.

Un nouveau guide pratique de l’UIP et du Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNDRR), publié à temps pour la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe, explique l’importance de la RRC et la manière de l’aborder. Le guide fournit 10 mesures que les parlementaires peuvent adopter pour influencer et mettre en œuvre de façon efficace les cadres stratégiques, juridiques, financiers et de contrôle de la RRC adaptés au contexte de leur pays.

La pandémie de COVID-19 a placé le risque au premier plan. Personne n’a été à l’abri des risques et le pouvoir de l’État (ou son inaction) en matière de prévention, de préparation et de riposte a été mis à rude épreuve. La tolérance du public face au risque diminue et les citoyens du monde entier sont de plus en plus exposés à des risques toujours plus nombreux compte tenu de l’urgence climatique, qui a été aggravée par la pandémie et la crise socio-économique qui s’en est suivie.

Le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe confère sans ambiguïté aux États la responsabilité en matière de réduction des risques. Les parlements et les parlementaires sont les mieux à même de catalyser, de superviser et de contrôler les lois et politiques relatives à la RRC et à leur impact au niveau local. Le Cadre de Sendai appelle explicitement les parlementaires à élaborer une nouvelle législation relative à la RRC, ou à modifier les textes existants, à définir des enveloppes budgétaires et à rendre les gouvernements responsables de la protection des citoyens.

Outre leurs fonctions législatives, budgétaires et de contrôle, les parlements servent de passerelle entre les pouvoirs publics, la société civile et les citoyens, et sont tenus de représenter et d’encourager la participation de tous les secteurs de la société. il s’agit d’éléments essentiels pour la réduction des risques. ; La COVID-19 a montré qu’en cette ère de risques systémiques, aucun de nous n’est en sécurité tant que nous ne le serons pas tous.

Dans un monde de plus en plus interconnecté, les risques et les effets sont transférés d’un pays à un autre et dans le monde entier. Les catastrophes sont aujourd’hui des événements interdépendants complexes et leurs répercussions sociales et économiques de plus en plus fortes exigent un changement radical de la manière dont les risques de catastrophe sont gérés pour préserver les acquis économiques et en matière de développement, et atteindre les ODD. Ces vingt dernières années, plus de 7 000 catastrophes majeures ont touché toutes les régions du monde, faisant 1,23 million de victimes et frappant 4,2 milliards de personnes, avec des pertes économiques estimées à 2 970 milliards d’USD.

L’extrême pauvreté s’est accentuée dans le monde en 2020 pour la première fois depuis les années 1990, en raison de la COVID-19 et des effets en cascade secondaires du confinement et de la récession mondiale : chômage, ralentissement de la croissance économique, baisse de la productivité, niveau d’éducation moindre, baisse de revenu et hausse des prix des denrées alimentaires.

Les parlementaires ont la possibilité d’accroître la prospérité, de préserver les progrès en matière de développement, de protéger l’environnement et de contribuer à la réalisation des ODD en réduisant les risques de catastrophe et les pertes sociales et économiques associées.