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Déclarations

L'UIP prend note du verdict de la Suisse dans l'affaire Victor Gonchar

Victor Gonchar

L'UIP prend note avec intérêt du verdict rendu par le tribunal pénal de district suisse de Rorschach (Saint-Gall) dans l'affaire de M. Victor Gonchar (Hanchar), parlementaire de l'opposition au Bélarus.

M. Gonchar a disparu en septembre 1999, en même temps qu'un collègue de l'opposition, M. Anatoly Krasovsky. M. Gonchar était Vice-Président du 13e Soviet Suprême et l'un des principaux opposants politiques au Président du Bélarus, M. Aleksandr Loukachenko.

Le Comité des droits de l'homme des parlementaires de l'UIP suit activement le cas de M. Gonchar depuis 1999 et demande que les autorités rendent des comptes.

Le tribunal suisse a conclu que le Gouvernement bélarussien était responsable de la disparition forcée de M. Gonchar, déclarant que les faits ne sauraient faire l'objet d'aucun doute.

Le procès a été déclenché par les aveux de M. Yury Garavsky (Harauski), qui a reconnu avoir joué un rôle dans la disparition et le meurtre de M. Gonchar peu après avoir demandé l'asile en Suisse.

Auparavant, M. Garavsky avait participé à une audition organisée par le Comité de l'UIP en novembre 2020, au cours de laquelle il avait fourni une multitude de preuves sur les circonstances entourant la disparition puis l'assassinat de M. Gonchar.

Le Président du Comité des droits de l'homme des parlementaires de l'UIP, M. Samuel Cogolati, a déclaré : "Il s'agit d'un verdict historique et d'une étape importante dans l'établissement des responsabilités dans cette affaire. Il crée un précédent en matière d'efficacité de la compétence universelle pour garantir que justice soit faite, même lorsque les autorités nationales manquent à leur devoir de protéger leurs citoyens contre les crimes internationaux. Mes pensées vont aux proches des disparus, qui ont dû attendre 24 ans pour connaître la vérité. Depuis sa mission au Bélarus en novembre 1999, le Comité de l'UIP n'a cessé d'appeler tous les pays à se joindre à ses efforts pour que justice soit rendue. Je suis certain que ce verdict marque un tournant dans cette affaire. Le Comité n'abandonnera pas jusqu'à ce que tous les responsables aient à répondre de leurs actes dans cette affaire et dans d'autres affaires de ce type. J'appelle tous les pays et toutes les organisations concernées à soutenir notre travail."

Le Comité des droits de l'homme des parlementaires de l'UIP défend les parlementaires confrontés à des violences, à des mauvais traitements, voire à la mort. Le Comité de l'UIP est le seul mécanisme international doté d'une telle mission et il examine actuellement les cas de 739 parlementaires, dont quatre cas de disparitions forcées.