Les outils numériques n’ont jamais été aussi essentiels au bon fonctionnement des parlements. Un nouveau guide UIP sur la transformation numérique propose aux parlements un modèle pour qu’ils puissent accroître efficacement leur utilisation des outils numériques, notamment l’intelligence artificielle (IA) et l’informatique sur le cloud.
En partenariat avec l’Association des secrétaires généraux des parlements (ASGP), l’Union interparlementaire (UIP) a publié le Guide sur la transformation numérique des parlements, conçu pour informer et sensibiliser les parlements sur les défis et les opportunités liés à l’utilisation des outils numériques, et pour leur fournir des exemples pratiques ainsi que des ressources d’aide.
Fruit de 18 mois de collaboration entre l’UIP et l’ASGP, ce guide a été élaboré à partir de données et d’informations recueillies auprès de 52 chambres parlementaires. Il offre un aperçu de la façon dont les parlements à travers le monde exploitent le potentiel du numérique pour devenir des institutions plus fortes et plus efficaces.
La transformation numérique peut contribuer à renforcer la démocratie
D’après le guide, la transformation numérique peut renforcer la démocratie en améliorant la législation, en réduisant les tâches administratives et en accélérant la prise de décision. En publiant davantage d’informations et en partageant librement des données, les parlements peuvent devenir plus ouverts et plus transparents vis-à-vis des citoyens qu’ils représentent. Accroître la dématérialisation permet également aux parlements de réduire leur empreinte carbone et de devenir des institutions plus vertes.
Le guide s’appuie sur des recherches antérieures menées par l’UIP dans le cadre du son Rapport mondial 2022 sur l’e-Parlement, qui ont montré que la pandémie de COVID-19 a été le principal moteur de la transformation numérique des parlements, avec notamment le recours accru aux réunions à distance et hybrides.
Le guide est destiné à accompagner de bout en bout les parlements dans leur transformation numérique. Il passe en revue les tendances pertinentes dans le domaine du numérique ainsi que les aspects pratiques concernant la gestion de projets, l’organisation des services informatiques et le renforcement de la sécurité numérique.
Quelles sont les composantes numériques d’un parlement ?
Parmi les principales composantes numériques d’un parlement moderne figurent notamment :
- un système de gestion des documents numériques pour gérer les projets de loi, les amendements et les rapports des commissions ;
- un système de visioconférence pour permettre aux parlementaires de participer à distance aux réunions et aux débats ;
- des systèmes de vote électronique, qui peuvent améliorer la vitesse, la précision et la transparence du processus de vote ; et
- une plateforme en ligne de participation des citoyens pour faciliter la participation de la population au processus législatif.
Une boîte à outils pour réussir la transformation numérique
Le Guide sur la transformation numérique des parlements a été pensé pour accompagner les parlements dans leur démarche de transformation numérique, en leur donnant les moyens de relever les défis, d’éviter les pièges et de récolter les fruits d’une transformation numérique avancée.
Le guide propose également plusieurs outils pratiques que les parlementaires peuvent utiliser pour planifier et mettre en œuvre des projets numériques. Il comprend des conseils sur l’utilisation d’une méthodologie agile pour l’organisation et la réalisation de projets, ainsi qu’une approche pratique pour renforcer la cybersécurité des parlements. Le document contient également une liste de contrôle qui présente les premières étapes à accomplir pour les parlements qui n’ont pas encore entamé leur transformation numérique.
Tendances numériques pour les parlements
Les technologies parlementaires évoluent constamment. On trouvera ci-après quelques-unes des tendances émergentes recensées dans le guide :
- Les technologies informatiques sur le cloud servent à stocker, gérer et traiter de grosses quantités de données.
- Les initiatives proposant des données ouvertes sont de plus en plus courantes dans les parlements. Elles permettent aux citoyens de consulter et d’utiliser les données parlementaires aux fins de recherche, d’analyse et de contrôle par la population.
- L’IA et l’apprentissage automatique sont de plus en plus étudiés par les parlements afin d’automatiser diverses tâches, par exemple l’analyse des données et la reconnaissance vocale. Les outils à base d’IA peuvent également aider les parlementaires à traiter de grosses quantités de données et à améliorer la prise de décision.
Le guide se veut flexible et non prescriptif, chaque parlement pouvant adapter les conseils en fonction de son contexte. Il part du principe que chaque parlement est unique et que ce dernier abordera la transformation numérique selon son propre point de vue et avec sa propre ambition pour l’avenir.
L’UIP est l’organisation mondiale des parlements nationaux. Elle a été fondée en 1889 pour encourager la coopération et le dialogue entre toutes les nations, en tant que première organisation politique multilatérale. Elle compte aujourd’hui 179 Parlements membres et 14 organismes parlementaires régionaux. Elle œuvre pour la démocratie et aide les parlements à se renforcer, se rajeunir, se rapprocher de la parité hommes-femmes et à innover davantage. Elle défend aussi les droits de l’homme des parlementaires par le biais d’un comité spécialisé comprenant des parlementaires issus de toutes les régions du monde.
Pour obtenir de plus amples renseignements à propos de l'UIP, veuillez communiquer avec Thomas Fitzsimons en écrivant à [email protected]
