Les parlements figuraient au premier plan le 6 décembre 2023 à Dubaï lors de la COP28, la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, à l'occasion d'une journée de rencontres parlementaires organisée par l'UIP et le Conseil national de la Fédération (CNF), le Parlement des Émirats arabes unis.
Plus de 500 parlementaires, dont des dizaines de présidents de parlement, venus d'une soixantaine de pays, ont participé à la Réunion afin d'obtenir des données directement des experts du climat et de définir des actions parlementaires pour faire face à l'urgence climatique, l'année 2023 étant confirmée comme l'année la plus chaude jamais enregistrée.
L'UIP permet aux parlementaires de se rencontrer lors des réunions annuelles de l'ONU sur le climat depuis la COP de Copenhague en 2009, afin d'encourager la coordination mondiale, l'échange de bonnes pratiques et pour ajouter une perspective parlementaire globale aux pourparlers.
Cette année, pour la première fois, les réunions de l'UIP se sont tenues sur le site même de la conférence de la COP, au cœur du processus et des négociations.
Depuis des années, l'UIP demande que les parlements soient intégrés dans les processus climatiques de l'ONU, soulignant le rôle essentiel qu'ils jouent dans la lutte contre les changements climatiques par le biais d'une législation efficace, d'un budget respectueux de l'environnement et d'un contrôle des promesses faites par les gouvernements.
Les parlements demandent des comptes aux gouvernements en matière d'action climatique
La fonction de contrôle des parlements revêt une importance particulière lors de la COP de cette année, qui est marquée par le premier bilan mondial de l'Accord de Paris de 2015, un inventaire des progrès – ou de l'absence de progrès – vers la réduction des températures mondiales par la diminution des émissions de gaz à effet de serre.
Le contrôle parlementaire des contributions déterminées au niveau national, par lesquelles les gouvernements s'engagent à réduire leurs émissions, devient de plus en plus urgent pour s'assurer que les gouvernements tiennent leurs promesses et rehaussent leurs ambitions à mesure que la planète se réchauffe.
Lors de la réunion organisée par l'UIP et le CNF, les parlementaires devraient adopter un document final dans lequel ils demanderont à leurs gouvernements non seulement de réactualiser leurs contributions déterminées au niveau national, mais aussi de les renforcer afin d'accélérer les mesures prises pour lutter contre les changements climatiques.
Plus de femmes et de jeunes parlementaires impliqués
Conformément à l'un des objectifs généraux de la COP28, qui est d'être aussi inclusif que possible, l'UIP et le CNF ont également organisé un événement sur le rôle des femmes et des jeunes parlementaires en matière de gouvernance climatique.
La réunion, qui a rassemblé des parlementaires et des organisations de la société civile représentant les jeunes, les femmes et les groupes marginalisés, a souligné l'importance d'inclure des voix multiples dans les décisions sur le climat, qui affecteront des millions de personnes à l'avenir.
Parlements pour la planète
Lancée en début d'année, la campagne climatique de l'UIP Parlements pour la planète a déjà mobilisé des centaines de parlementaires à travers le monde pour partager les actions qu'ils mènent en faveur du climat.
Cette campagne mondiale encourage les parlements et ceux qui y travaillent à montrer l'exemple, à réduire leur propre empreinte carbone et à prendre des mesures concrètes pour contribuer à la mise en œuvre de l'Accord de Paris.
Grâce à de nombreux entretiens avec des parlementaires et à des études de cas parlementaires, la campagne a dressé un tableau mondial des répercussions liées aux changements climatiques sur chaque pays, mais a également mis en lumière la multitude de solutions que les parlements mettent en place pour verdir à la fois le parlement et la planète.
Citations
La Présidente de l’UIP, Mme Tulia Ackson, a déclaré : "Les parlementaires jouent un rôle crucial dans la résolution des problèmes climatiques urgents de notre époque. Leur responsabilité en la matière est immense et les décisions qu'ils prennent résonnent au-delà de ces murs et de nos institutions, façonnant notre avenir commun."[1]
Le Secrétaire général de l'UIP, M. Martin Chungong, a affirmé pour sa part : "Cette COP représente un moment décisif pour l'UIP. Pour la première fois, les parlements se trouvent au cœur du processus et des négociations après des années de mise à l'écart. Il est encourageant de voir les parlements et les parlementaires du monde entier s'activer et se réunir pour partager des solutions afin d'aller plus loin et plus vite pour répondre à l'urgence climatique."
[1] La Présidente Ackson n'a pas pu assister à la réunion en personne, car elle a dû rester en Tanzanie pour faire face aux conséquences dévastatrices des pluies, des inondations et des glissements de terrain.
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L’UIP est l’organisation mondiale des parlements nationaux. Elle a été fondée il y a plus de 130 ans pour encourager la coopération et le dialogue entre toutes les nations, en tant que première organisation politique multilatérale. Elle compte aujourd’hui 180 Parlements membres et 15 organismes parlementaires régionaux. Elle œuvre pour la démocratie et aide les parlements à se renforcer, se rajeunir, être plus écologiques, se rapprocher de la parité hommes-femmes et devenir des institutions plus innovantes. Elle défend aussi les droits de l’homme des parlementaires par le biais d’un comité spécialisé comprenant des parlementaires issus de toutes les régions du monde.
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