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Communiqués de presse

Les parlements après la pandémie : nouveau rapport sur l'e-Parlement de l'UIP

Fiji

Secretary-General, Mrs Jeanette Emberson during a parliament virtual hybrid sitting in 2021. Copyright: Parliament of Fiji

Le Rapport mondial sur l'e-Parlement 2022, que l'UIP vient de publier, montre que la pandémie de COVID-19 a accéléré la transformation numérique des parlements et les a rendus plus flexibles, plus innovants et plus résilients.

Cette septième édition du rapport s'appuie sur une enquête menée auprès de 123 chambres parlementaires ainsi que sur les conclusions de groupes de discussion auxquels ont participé 37 parlements. Le rapport a notamment été rendu possible grâce à la collaboration interparlementaire et au partage des connaissances facilités par l'UIP lors de multiples webinaires organisés au cours des deux dernières années.

Le rapport met en lumière plusieurs réussites, identifie les lacunes en matière de progrès et confirme que la pandémie de COVID-19 – malgré les ravages qu'elle a infligés au monde – a été le moteur d'une vague d'innovation dans les parlements.

Les nouvelles données montrent que le parlement-type de 2022 a un aspect et un fonctionnement différents de ceux du parlement de 2019. De nombreux parlements – y compris dans des pays aussi différents que le Cambodge, le Chili, le Kenya et les Philippines – signalent que la pandémie a été le catalyseur d'une transformation numérique rapide et accélérée. Les changements ont touché tous les parlements, grands et petits : le Bhoutan, Maurice et les Seychelles ont réagi aussi rapidement et activement que le Brésil, le Parlement européen et l'Afrique du Sud.

Le rapport a constaté que de nombreux parlements n'étaient pas préparés à la gravité et à la durée des perturbations causées par la COVID-19. Certains parlements n'ont pas pu se réunir en présentiel pendant les périodes de confinement. D'autres ont tout simplement suspendu les séances, tandis que d'autres encore ont réduit le nombre de participants autorisés et ont introduit des mesures de distanciation sociales.

Cependant, beaucoup d'autres parlements ont trouvé des moyens alternatifs de travailler, en utilisant les nouvelles technologies de l'information et de la communication. Certains parlements ont créé des commissions en ligne spéciales (la Nouvelle-Zélande, par exemple) pour permettre au parlement de continuer à fonctionner, tandis que d'autres ont utilisé des outils numériques pour créer des chambres entièrement à distance ou hybrides (Bhoutan, Brésil, Maurice et Royaume-Uni).

Les outils numériques sont devenus essentiels pour que les parlements puissent continuer leurs activités. Ils ont permis aux parlements de travailler de manière plus flexible et les ont aidés à coordonner leurs réponses à la pandémie.

Dans l'enquête que l'UIP a réalisée pour le rapport, 87 % des parlements ont déclaré être devenus plus résilients grâce aux technologies numériques, 84 % ont affirmé être devenus innovants et 88 % ont estimé que les parlementaires étaient devenus plus réceptifs aux nouvelles méthodes de travail.

Plus de la moitié (51 %) des parlements ont tenu une séance plénière en ligne pendant la pandémie et plus des trois quarts (77 %) ont tenu une réunion de commission en ligne.

Bien que les parlements soient pour la plupart revenus aux réunions en présentiel, le travail à distance est désormais plus largement accepté comme bénéfique, notamment pour les parlementaires ayant de jeunes enfants, ainsi que pour contribuer à la réduction des émissions de carbone par la diminution des déplacements et des trajets domicile-travail.

Le rapport souligne que l'intérêt du public pour les parlements a augmenté pendant la pandémie. Environ 54 % des personnes interrogées ont déclaré qu'à mesure que les parlements renforçaient leur communication numérique avec le public, il y avait un intérêt accru pour les débats parlementaires télévisés et les documents parlementaires publics.

Les technologies numériques modifient la façon dont les parlements travaillent partout dans le monde, non seulement en offrant de nouveaux outils, mais aussi en raison de changements fondamentaux dans les processus et l'allocation des ressources.

Alors que les parlements retrouvent des modes de fonctionnement plus familiers, moins influencés par la crise, beaucoup d'entre eux resteront transformés par leurs expériences pendant la pandémie.

Cependant, sur une note moins positive, la pandémie a également mis en évidence les défis auxquels sont confrontés les parlements qui n'ont pas les ressources nécessaires pour déployer de nouvelles méthodes de travail, ou pour investir dans des plateformes et des services numériques complexes.

Le nouveau Rapport mondial de l'UIP sur l'e-Parlement propose cinq recommandations aux parlements, dont celle d'encourager les échanges de connaissances entre pairs, comme le fait l'UIP, et de renforcer la résilience des parlements face aux urgences à venir.

Pour savoir à quoi ressemble un e-Parlement, participez au webinaire de l'UIP Le travail hybride deviendra-t-il la "nouvelle norme" pour les parlements ? le 25 janvier 2023 à 14 h 30 (HNEC).

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LUnion interparlementaire (UIP) est lorganisation mondiale des parlements. Lorsqu'elle a été fondée il y a plus de 133 ans pour encourager la coopération et le dialogue entre toutes les nations, cétait la première organisation politique multilatérale à voir le jour. Elle compte aujourd'hui 178 Parlements membres et 14 organismes parlementaires régionaux. Elle œuvre pour la démocratie et aide les parlements à se renforcer, se rajeunir, se rapprocher de la parité hommes-femmes et à représenter la population dans toute sa diversité. Elle défend aussi les droits de lhomme des parlementaires par le biais dun comité de parlementaires issus de toutes les régions du monde et dévoués à cette cause. 

Pour plus d'information, veuillez contacter Thomas Fitzsimons par courriel : [email protected] ou [email protected], ou par téléphone : +41 79 854 31 53.