En raison de l’importance du thème abordé dans le récent rapport intitulé Sexisme, harcèlement et violence à l’encontre des femmes dans les parlements d'Afrique, l’UIP a demandé à une talentueuse artiste de représenter visuellement la gravité de ce fléau dans les parlements africains.
Annick Kamgang se définit comme une "artivist" (de l’anglais "artist" et "activist") – une artiste militante – qui s’exprime par le biais du dessin de presse, de la bande dessinée et de l'illustration. Née dans les années 80 à Yaoundé, au Cameroun, elle a grandi entre l’Afrique centrale (notamment en République centrafricaine) et les Antilles françaises.
Son enfance est marquée par les conférences nationales en Afrique francophone dans les années 90 et la lutte des peuples pour plus de liberté. Son père y prend part et perd son emploi après avoir publié une tribune – illustrée par un dessin de Plantu – dans Jeune Afrique, un célèbre journal panafricain. Devenu militant, il crée alors l'Union des Populations Africaines (UPA), le parti panafricaniste camerounais, et consacre le reste de sa vie à la défense du panafricanisme au Cameroun.
Le travail d’Annick est fortement influencé par son enfance. Elle dessine ainsi pour exprimer ses opinions politiques et défendre la démocratie, l’émancipation des peuples africains et la liberté d’expression. Équipée de crayons à papier, de papier pour croquis et d’un ordinateur tablette, elle aborde les sujets graves et légers avec humour.
