Après de récentes élections, les femmes occupent maintenant 30,4 % des sièges au Parlement de Sierra Leone, alors qu'elles étaient 14,5 % dans la dernière chambre.
Cette hausse découle principalement de la Loi sur l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, promulguée il y a quelques mois par le Président Julius Maada Bio, qui fixe un quota de 30 % de femmes au Parlement, au gouvernement et dans d'autres institutions.
Les candidates ont remporté 41 des 135 sièges à pourvoir. Toutefois, seule une femme a été indirectement élue à l'un des 14 sièges supplémentaires du Parlement réservés aux chefs suprêmes, qui représentent les 14 districts provinciaux.
Globalement, la proportion de femmes parlementaires s'élève maintenant à 28,2 % sur un total de 149 sièges, soit largement plus que la moyenne en l'Afrique de l'Ouest, qui est de 18,4 % selon les moyennes régionales de l'UIP.
L'UIP et le Parlement de Sierra Leone collaborent depuis 2014 sur la question de l'égalité hommes-femmes, en particulier sur l'élimination de la violence contre les femmes et l'éradication des mutilations génitales féminines.
Cette année, ce partenariat s'est renforcé grâce à un nouveau projet financé par Affaires mondiales Canada : L'égalité des sexes dans la vie politique. Ce projet encourage la participation des femmes en politique et l'intégration de la dimension du genre au Parlement de Sierra Leone.
Dans le cadre de ce projet, l'UIP a organisé une série d'ateliers visant à promouvoir la nouvelle loi et à mobiliser des acteurs clés parmi les parlementaires, le personnel parlementaire, la commission électorale, la société civile et, en particulier, les partis politiques, qui peuvent jouer un rôle essentiel pour faire entrer davantage de femmes en politique.
Les parlementaires, qu'il s'agisse de femmes, d'hommes, et en incluant les forums de femmes parlementaires, font efficacement campagne au sein de leur parti politique pour que davantage de femmes figurent sur les listes électorales.
Les ateliers ont proposé des recommandations pour accompagner les candidates avant les élections, par exemple en leur octroyant un meilleur soutien financier et en assurant leur sécurité. Grâce à ce projet, l'UIP a également aidé les parlements, et ceux qui y travaillent, sur la question de l'intégration des engagements internationaux en matière d'égalité des sexes dans les travaux parlementaires nationaux et sur la façon de rendre les parlements plus sensibles au genre.
Depuis des décennies, l'UIP plaide en faveur de quotas de genre étant donné que, convenablement définis et mis en œuvre, ceux-ci représentent un facteur décisif d'accroissement de la participation des femmes.
Ce point a été confirmé par l'analyse annuelle de l'UIP sur les femmes dans la vie politique. Aux élections de 2022, les chambres disposant de quotas légaux, ou combinés aux quotas volontaires de partis, ont atteint une proportion beaucoup plus grande de femmes que celles sans quotas (30,9 % au lieu de 21,2 %).
La Sierra Leone ne déroge pas à la règle.
