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Cas d’atteinte aux droits de l’homme des parlementaires

Galina Starovoitova, Fédération de Russie

Galina Starovoitova a été assassinée. Ses meurtriers voulaient ainsi 
l'empêcher de poursuivre ses activités politiques. ©Reuters/Alexander 
Demianchuk

Galina Starovoitova a été assassinée. Ses meurtriers voulaient ainsi l'empêcher de poursuivre ses activités politiques. ©Reuters/Alexander Demianchuk

La parlementaire russe et militante des droits de l'homme Galina Starovoitova a été assassinée en 1998. Après plusieurs années de retards, certains des responsables de ce crime ont été traduits en justice, tandis que d'autres seraient encore dans la nature.

Galina Starovoitova a été abattue en 1998 pour des raisons politiques.

Galina Starovoitova était une militante de la démocratie et des droits de l'homme connue pour son franc-parler. Elle avait ouvertement pris position contre les communistes, les nationalistes extrémistes et le crime organisé en Russie. Peu avant d'être tuée, elle avait dénoncé des actes de corruption dans les hautes sphères de l'Etat.

Dirigeante du parti Russie démocratique, elle a été tuée d'une balle dans la tête dans la cage d'escalier de son immeuble à Saint-Pétersbourg, en novembre 1998. Son assistant a été grièvement blessé, mais il a survécu.

Six suspects ont finalement été arrêtés quatre ans plus tard. Deux d'entre eux ont été condamnés à de lourdes peines de prison, tandis que les quatre autres ont été disculpés. En 2007, deux autres personnes ont été emprisonnées pour complicité.

L'enquête qui a été abandonnée et reprise plusieurs fois avait suscité de vives critiques de la communauté internationale.

L'un des responsables incarcérés, Yuri Kolchin, est un ancien agent des services secrets de l'armée qui avait également des liens avec le crime organisé. Il a dit avoir été engagé par un ancien parlementaire ultranationaliste, Mikhaïl Glushchenko. Après avoir été mis en examen en 2013, celui-ci qui était déjà en prison pour d'autres crimes, aurait donné le nom d'au moins une autre personne impliquée dans ce crime.

La famille et les partisans d'Anna Starovoitova pensaient depuis longtemps que son meurtre répondait à des considérations politiques, ce qui a été confirmé par un tribunal, qui a estimé qu'elle avait fait l'objet d'un contrat destiné à l'empêcher de poursuivre ses activités politiques.

L'UIP pense que Mme Starovoitova a été tuée pour avoir exercé son droit à la liberté d'expression. Elle est profondément préoccupée de ce qu'au moins certains des responsables courent toujours et de l'incidence que cela peut avoir sur la liberté d'expression en Russie, car cet état de fait peut dissuader d'autres personnes de s'exprimer librement, voire servir d'encouragement à ceux qui souhaitent les réduire au silence.

L'UIP a demandé instamment au Parlement russe de continuer à suivre ce cas jusqu'à ce qu'il ait été pleinement résolu et que toutes les personnes concernées aient été traduites en justice.