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Zorig Sanjasuuren a été tué en 1998, un crime qui n'a toujours pas été 
élucidé. Photo publiée avec l'aimable autorisation de la famille.

Zorig Sanjasuuren a été tué en 1998, un crime qui n'a toujours pas été élucidé. Photo publiée avec l'aimable autorisation de la famille.

Zorig Sanjasuuren, parlementaire et militant démocrate, a été tué chez lui, en Mongolie, en 1998. A ce jour, personne n'a été traduit en justice pour ce crime.

Le parlementaire mongol Zorig Sanjasuuren, 36 ans, a été poignardé en 1998 par des hommes qui l'attendaient tapis à son domicile dans la capitale. L'UIP continue à faire pression sur les autorités pour qu'elles élucident ce crime.

Perçu par beaucoup comme le père du mouvement démocratique en Mongolie dans les années 90, M. Sanjasuuren avait la réputation d'être un homme intègre, le contraire d'un affairiste. Les sources de l'UIP craignent que son meurtre ne relève du crime politique, en raison de son franc-parler.

Au moment où il a été tué, la Mongolie traversait une période de troubles après la dissolution du gouvernement de coalition. Des négociations étaient en cours sur le choix du premier ministre suivant.

D'après certaines informations, ministre de l'Equipement par intérim, Zorig Sanjasuuren était considéré comme un candidat potentiel à la fonction de Premier ministre et avait même rencontré le Président de la République à ce sujet le jour où il a été tué.

Ce jour-là, le 2 octobre 1998, Zorig Sanjasuuren était rentré à son appartement du centre d'Oulan-Bator tard dans la soirée. Ces agresseurs, qui avaient ligoté sa compagne dans la salle de bain, l'auraient poignardé à plusieurs reprises.

Un rapport parlementaire paru en juillet 2000 critiquait sévèrement l'enquête initialement menée sur ce crime, estimant que l’incapacité d’identifier les suspects devant être attribuée à l’irresponsabilité des autorités chargées de l’enquête, au manque de sérieux de l’analyse des preuves et à l’influence d’éléments étrangers à l’affaire.

Depuis la parution de ce rapport, les autorités mongoles ont poursuivi les recherches, notamment en faisant appel à des médecins-légistes étrangers. Cependant, il n'y a apparemment pas eu de réelle progression.

L'UIP regrette profondément qu'après tant d'années, la lumière n'ait pas été faite sur ce crime. Elle appelle les autorités mongoles à procéder aux recherches avec tout le sérieux et toute la diligence qui s'imposent afin que les responsables puissent être traduits en justice.