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Communiqués de presse

Réunion parlementaire à l’occasion de la COP26 : « Nous n’avons plus le temps d’attendre »

Glasgow

Glasgow, UK ©BGIPU 

Glasgow, Royaume-Uni, le 7 novembre 2021

À Glasgow (Royaume-Uni), plus de 200 parlementaires, venus des quatre coins de la planète, se sont engagés à agir d’urgence pour lutter contre les changements climatiques, dans le cadre de la réunion parlementaire coorganisée par l’UIP et le Groupe interparlementaire britannique, à l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26).

La déclaration finale adoptée à l’issue de la réunion dresse une ambitieuse feuille de route pour un engagement parlementaire accru dans ce domaine. Elle souligne l’importance du rôle des parlements, forts de leurs fonctions fondamentales de législation, de contrôle, de budget et de représentation, dans la réalisation des objectifs de lutte contre les changements climatiques définis par l’Accord de Paris, lequel constitue le principal traité international juridiquement contraignant sur le climat.

La déclaration comprend l’engagement de renforcer la réponse apportée à la menace de changement climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, afin de maintenir l’élévation mondiale de la température d’ici la fin du siècle bien en deçà de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels. Des efforts concertés doivent aussi être poursuivis pour réussir à contenir encore davantage ce réchauffement et faire en sorte qu’il ne dépasse pas 1,5 °C.

Le Président de la Chambre des communes du Royaume-Uni, Sir Lindsay Hoyle, a notamment déclaré : « Comme j’ai l’habitude de le dire aux enfants quand je visite une école, ils sont l’avenir. C’est leur planète que nous devons sauver - et c’est maintenant que nous devons le faire. Nous n’en sommes que les dépositaires, et ces derniers temps, nous n’avons pas excellé dans cette tâche. Il incombe aux parlements et aux parlementaires de montrer l’exemple. Nous n’avons plus le temps d’attendre. »

Le Président de la Chambre des Lords, Lord McFall of Alcluith, a précisé : « Même avec l’arrêt de l’économie imposé par la pandémie, nos émissions n’ont baissé que de 6 %, ce qui illustre l’énormité du défi à relever. Il nous faut vraiment trouver des solutions nouvelles et radicales pour limiter les températures à l’échelle mondiale. Nous, parlementaires, avons une réelle responsabilité. Il nous incombe de parler au nom de tous les habitants de la planète, y compris ceux dont on n’entend pas toujours la voix et qui, pourtant, sont les plus concernés. » 

L’oratrice principale, Mme Mary Robinson, ancienne Présidente de l’Irlande et actuelle Présidente de l’ONG The Elders a, quant à elle, indiqué : « L’action de parlementaires éclairés peut contribuer à constituer les coalitions nécessaires à la mise en pratique de tout ce qui sera décidé à Glasgow. » Elle a terminé son intervention en citant Nelson Mandela. « Cela paraît toujours impossible, jusqu’à ce qu’on le fasse ».

Le Président de l’UIP, M. Duarte Pacheco, a fait la déclaration suivante : « La science s’est exprimée on ne peut plus clairement, le compte à rebours a commencé : un changement irréversible est déjà en marche. C’est maintenant qu’il faut agir pour éviter une catastrophe climatique. Les parlements peuvent être des acteurs de changement et prendre sans délai des mesures climatiques pour favoriser la concrétisation, au niveau national, des engagements internationaux pris aux termes de l’Accord de Paris. »

La Présidente du Groupe interparlementaire britannique, Mme Harriett Baldwin, a indiqué que « Les parlementaires, qui peuvent plaider, communiquer, légiférer, contrôler, et représentent les citoyens, sont les moteurs essentiels du combat contre les changements climatiques. »

Les débats ont porté sur un large éventail de sujets, parmi lesquels les rapports sur l’avancement des négociations de la COP26, la sécurité alimentaire et le financement de l’action climatique. Les parlementaires ont aussi discuté de la façon de répondre aux pertes et préjudices causés par les changements climatiques. Les délégués ont entendu le témoignage direct de spécialistes du domaine ainsi que de parlementaires des pays les plus vulnérables aux inévitables répercussions des changements climatiques.

Parmi les spécialistes qui sont intervenus, citons M. Chris Frasetto, conseiller diplomatique du Comité international de la Croix-Rouge auprès de l’ONU, qui s’est exprimé sur les liens entre changements climatiques, conflits et aide humanitaire, M. Gernot Laganda, chef de l’unité des programmes relatifs au climat et à la réduction des risques de catastrophe du Programme alimentaire mondial, qui a évoqué l’impact des changements climatiques en matière d’insécurité alimentaire, et Mme Valérie Masson-Delmotte, coprésidente du groupe de travail du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

Cette réunion a été précédée par une réunion parlementaire préalable à la COP26, conjointement organisée à Rome, le mois dernier, par l’UIP et le Parlement italien. La séance de clôture était placée sous la conduite des deux corapporteurs, Mme Alessia Rotta, nommée par le Parlement italien, et M. Alex Sobel, nommé par le Groupe interparlementaire britannique, qui ont coordonné l’établissement de la déclaration finale.