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Actualités en bref

L’UIP réaffirme ses engagements en faveur de l’égalité des sexes pour les générations à venir

GEF

Comment serait le monde de demain si l’égalité des sexes était pleinement réalisée ? Convoqué par ONU Femmes et co-organisé par les gouvernements français et mexicain, le Forum Génération Égalité s’est penché sur cette question la semaine dernière à Paris.

L’UIP a contribué au Forum par le biais de deux réunions le 2 juillet, qui ont mis en exergue le rôle de catalyseur joué par les parlements et les parlementaires pour que les femmes soient plus nombreuses à occuper des postes de responsabilité.

Organisée conjointement par l’UIP et le Parlement français, une réunion parallèle intitulée Les parlements agissent pour l'égalité a analysé comment les parlementaires et les organes parlementaires travaillant sur l’égalité des sexes représentent un moyen efficace de favoriser la participation de la société civile au processus parlementaire. Modérée par la parlementaire ukrainienne et Présidente du Bureau des femmes parlementaires de l’UIP Lesia Vasylenko, la séance s’est penchée sur la contribution essentielle des groupes féministes et des mouvements de femmes et de filles à l’action féministe, et sur la nécessité pour les parlements de tenir compte de l’avis de ces groupes. Trois femmes sont intervenues à cette occasion : Sahar Albazar, parlementaire égyptienne et Présidente du Conseil du Forum des jeunes parlementaires de l'UIP, Naisula Lesuuda, première femme parlementaire dans le comté de Samburu au Kenya, et Shukti Anantha, jeune étudiante activiste indienne.

Mme Vasylenko a fait observer que les puissants mouvements féministes et de femmes créaient une demande pour des lois et des politiques féministes : "Ces mouvements mettent au jour les préoccupations de différents groupes de femmes et de filles au niveau local. Ils constituent aussi un vivier indispensable de femmes susceptibles de devenir des leaders… J’ai la ferme conviction que les grands changements commencent par des petits pas. Et nous pouvons tous apporter notre pierre à l’édifice."

Mme Albazar et Mme Lesuuda ont souligné le rôle et l’importance des quotas dans leurs propres élections, tout en relevant que la présence de femmes aux postes de direction était essentielle pour autonomiser d’autres femmes.

"C’est lorsque j’ai vu les efforts déployés en Égypte pour autonomiser les femmes que j’ai eu envie de me porter candidate. Nous avions un quota de 20 pour cent de femmes au parlement, mais la représentation des femmes a finalement atteint 27 pour cent. Le fait de voir des femmes occuper des postes à responsabilités m’a réellement inspirée et encouragée à entrer au parlement. Il faut que davantage de femmes encouragent d’autres femmes", a expliqué Mme Albazar.

"Quand j’ai décidé de me porter candidate, le parlement était considéré dans ma circonscription comme un secteur dominé par les hommes. J’ai été la première femme élue dans mon comté. Il n’a pas été facile pour moi de faire campagne et de remporter les élections, mais je l’ai fait pour le bien d’autres femmes et filles, qui pensaient c’était impossible. Encourageons et guidons les jeunes femmes qui aspirent à des positions dirigeantes !", a déclaré Mme Lesuuda.

Les parlements agissent pour l'égalité a offert une plateforme d’échanges intergénérationnels et entre pairs, auxquels des parlementaires de tous âges et du monde entier ont participé. En tant que leaders dans leurs communautés, les parlements peuvent et doivent faire entendre les voix de leurs citoyens dans toute leur diversité. Leur rôle est d’autant plus important au regard des avancées timides vers l’égalité des sexes en politique et de la faible participation des jeunes femmes en particulier. Selon des données de l’UIP, seulement un parlementaire sur quatre est une femme et moins de un pour cent sont des jeunes femmes. Beaucoup reste à faire dans ce domaine.

 

La deuxième séance, qui s’est tenue l’après-midi du 2 juillet, a été consacrée à la coalition d’action sur les mouvements et le leadership féministes. À cette occasion, des dirigeants du monde entier se sont engagés à entendre les voix des femmes et des filles. Le Secrétaire général de l’UIP, M. Martin Chungong, a exposé les quatre engagements pris par l’UIP en tant que l’un des "champions" de la coalition d’action pour concrétiser cette vision.

L’UIP s’engage à promouvoir des parlements sensibles au genre, non sexistes, qui mènent un programme féministe et qui font une place à la vie de famille.

Les parlements ont un rôle essentiel à jouer dans la promotion de lois et de budgets qui contribuent à faire évoluer les relations entre les hommes et les femmes. Ils doivent commencer par évoluer eux-mêmes. Ils ont besoin d’un mandat clair, de mécanismes spécifiques et de moyens pour mener un programme féministe.  La première étape sera de faire des bilans et de lancer des réformes. Les parlements doivent adapter leurs modalités de travail aux besoins des parlementaires et du personnel parlementaire ayant des responsabilités domestiques. Ils doivent aussi éliminer toutes les formes de sexisme au sein de l’institution.

L’UIP s’engage à soutenir et renforcer les mesures déployées pour réaliser l’égalité des sexes dans les parlements à l’horizon 2030.

La parité aux postes décisionnels est une condition sine qua non à la levée de tous les obstacles à l’égalité des sexes. Cette parité exige néanmoins des mesures positives et dynamiques, car elle est loin d’être atteinte : la proportion de femmes parlementaires dans le monde n’est que de 25 pour cent.

L’UIP s’engage à donner les moyens d’agir aux femmes leaders, en particulier aux jeunes femmes, et à favoriser les synergies avec les femmes et les filles de la société civile.

Les femmes leaders sont les moteurs de l’action féministe dans les parlements, car elles s’affranchissent souvent des clivages politiques pour réaliser des changements positifs. Afin de donner encore plus de poids à leur action, elles doivent faire une place aux jeunes femmes et à la société civile dans leurs travaux.

Enfin, le Secrétaire général s’est associé à l’engagement collectif no 3 de la coalition d’action en se faisant fort d’appliquer des pratiques féministes à l’UIP.

Tandis que les sociétés veulent créer un monde plus égalitaire, les parlements doivent offrir aux jeunes femmes et aux filles des espaces dans lesquels elles peuvent éclairer les décisions prises aujourd’hui et devenir les leaders de demain.